Nouvelle-Calédonie : le FLNKS dénonce « un Etat partial » pour le référendum sur l’indépendance du 4 octobre
Les indépendantistes du FLNKS ont dénoncé jeudi « l’attitude partiale de l’Etat en faveur des loyalistes » dans le cadre de la préparation du référendum sur l’indépendance de la Nouvelle-Calédonie, le 4 octobre prochain.
Ces accusations interviennent après que l’Etat, lors d’un point d’étape sur l’organisation du scrutin mardi, a rendu public un document sur les implications du « oui » et du « non » à l’indépendance.
« La toute puissante administration de l’Etat n’a pas eu le temps de travailler« , a affirmé Louis Mapou, chef du groupe UNI-FLNKS au Congrès du territoire, estimant que « depuis le Covid-19 et la nomination de Jean Castex, l’Etat est absent ».
Dans le cadre du processus de décolonisation fixé par l’accord de Nouméa (1998), une deuxième consultation sur l’accession à la pleine souveraineté de la Nouvelle-Calédonie aura lieu le 4 octobre prochain, deux ans après la première, remportée de justesse par les pro-français.
Prônant une indépendance en partenariat ou en association avec la France, le FLNKS (Front de Libération Nationale Kanak Socialiste) veut « une période de transition de trois ans pour installer le nouvel Etat ». « Nous aurions souhaité que l’Etat dise concrètement en cas de « oui » comment il entend mener cette transition mais la vérité est qu’à Paris plus personne ne connait le dossier calédonien« , a confié un dirigeant indépendantiste.
Estimant que « l’Etat prend fait et cause pour le « non« », le FLNKS lui reproche par ailleurs d’avoir autorisé le drapeau tricolore pendant la campagne officielle, en dérogation au code électoral. Il regrette en outre que le CSA (Conseil supérieur de l’audiovisuel) vienne aussi « d’autoriser l’utilisation de la Marseillaise ».
Alors que le référendum de 2018 s’était déroulé sans accroc majeur, la préparation et l’organisation de celui du 4 octobre ne cesse d’alimenter les polémiques.
ARDiallo