Nouvelle-Calédonie : Les indépendantistes du FLNKS mettent en garde l’Etat français, avant le référendum du 4 octobre
Le Bureau politique du Front de Libération Nationale Kanak et Socialiste (FLNKS) tire les enseignements du déroulement de la campagne du référendum sur l’indépendance de la Nouvelle-Calédonie qui sera organisé le 4 octobre prochain.
Le FLNKS met en garde l’État français qu’il accuse d’avoir pris fait et cause pour les partisans du statu-quo : « Nous citons à titre d’exemple l’utilisation des couleurs du drapeau tricolore alors même que le Congrès de la NC s’est positionné contre. Par ce manquement, l’Etat s’affiche ouvertement comme un allié de ceux qui prônent le Non ! ». D’où un « risque d’instabilité ». Voici le texte du communiqué du Bureau politique du FLNKS.
Le Front de Libération Nationale Kanak et Socialiste (FLNKS) prend acte de la communication de l’Etat sur les implications du Oui et du Non de la consultation du 4 octobre 2020. En cela, l’Etat nous fait croire que sont respectés les engagements pris au XIXe comité des signataires d’octobre 2019 qui indique que : « … L’Etat produira un document didactique à l’attention des électeurs visant à expliciter les implications du « oui » et du « non ». Les forces politiques calédoniennes seront associées dans le cadre de réunion bilatérales et plénières, et à l’élaboration du document. ».
Cependant nous constatons que ce document est tout simplement un « réchauffé » du courrier d’Edouard Philippe d’octobre 2018 sur « les implications de la consultation du 4 novembre 2018 », remis au goût du jour. Par conséquent, nous dénonçons le non-respect de la parole donnée, d’autant plus que des travaux ont été entrepris depuis le début de l’année entre les groupes politiques constitués au Congrès et le Haut-Commissariat de la NC. Les Calédoniens auraient mérité mieux !
Par ailleurs, le FLNKS constate qu’à l’approche de cette 2e consultation référendaire que l’Etat n’est plus impartial et ne respecte plus l’esprit de l’Accord de Nouméa. Nous citons à titre d’exemple l’utilisation des couleurs du drapeau tricolore alors même que le Congrès de la NC s’est positionné contre. Par ce manquement, l’Etat s’affiche ouvertement comme un allié de ceux qui prônent le Non !
Le FLNKS met en garde l’Etat français, partenaire de l’Accord de Nouméa : à force de renier sa parole et ses engagements, cela pourrait engendrer des risques d’instabilité dans le déroulement de ce 2e scrutin, alors même que la 1ere consultation s’était passée dans de bonnes conditions.
Bureau Politique du FLNKS
ARDiallo