Quim Torra a été condamné à 18 mois d’inéligibilité par la justice néo-franquiste espagnol pour avoir maintenu sur les façades des institutions catalanes dont celle du palais de la Generalitat à Barcelone les banderoles de solidarité envers les élus catalans condamnés à de lourdes peines de prison.

Des centaines de manifestations ont lieu lundi soir un peu partout en Catalogne, à l’appel de l’ANC (Assemblea Nacional Catalana) et Òmnium Cultural, sous le mot d’ordre: « Défendons le président, luttons pour l’indépendance ».

Quim Torra a par ailleurs prévu de se rendre ce mardi à la prison de Lledoners où sont incarcérés les leaders catalans poursuivis après les événements du 1er octobre 2017.

Théoriquement, dès que le verdict aura été publié dans le Bulletin officiel espagnol et celui de la Generalitat de Catalogne, la présidence de la principale institution catalane sera désormais vacante.

Entre-temps, Torra restera en place afin de se consacrer exclusivement à gérer la situation sanitaire Dès lors, deux volets – l’un juridique et l’autre politique – vont s’ouvrir simultanément en Catalogne: d’un côté, Torra fera appel auprès de la Cour Constitutionnelle, avant de s’adresser éventuellement à la Cour européenne des droits de l’homme. De l’autre, des élections parlementaires devraient avoir lieu en début d’année afin de choisir un nouveau président de la Generalitat.

Ce verdict «veut renverser le gouvernement de la Catalogne», a-t-il dit le président de la Catalogne, annonçant que de nouvelles élections régionales auraient lieu et appelant les électeurs à en faire «un nouveau plébiscite» pour l’indépendance.

ARDiallo