Casamance : Génocide à Djifaghor du 3 novembre 1998 : La Casamance n’oublie pas et commémore
Dans la nuit du 2 au 3 novembre 1998, les forces armées sénégalaises ont envahi le village de Djifaghor situé à trois kilomètres de Ziguinchor sur la Route Sud, sous-préfecture de Niaguis. Les armes lourdes et légères ont été employées pour massacrer plus d’un millier de civils avant de mettre le feu sur les habitations.
Les victimes ci-dessous sont celles identifiées et on ignore, encore aujourd’hui, leur nombre total exact qui, selon plusieurs témoignages, dépasse le milliers victimes et disparus.
Jean Baptiste Tendeng, Virginie Alanso Coly , Samuel Bassène et ses deux enfants(1 fille et 1 garçon), Véronique Tendeng, Jérome Tendeng, professeur et son fils, Benjamin Sotène Tendeng et ses deux fils,Ernest Tendeng, Maxime Diandy, Léon Tendeng, Maxime Ahouménou, Tadiou Diadia et ses deux fillettes, Anti Badiane, Angel Sambou, William Tendeng, Adama Tendeng née Bassène, Gaspar Tendeng, Viviane Tendeng, Alexi Tendeng, Ponon Tendeng, Angélique Tendeng, Félix Tendeng, Agath Bampoki, Victor Tendeng, Pierre Sikékébil Diatta, 9 membres de la famille de Bakary Manga, etc…
Vingt-deux ans après, le mardi 3 novembre au soir, à l’appel des organisations de victimes, une veillée de prière a été organisée dans différents quartiers de Ziguinchor et chaque famille casamançaise était invitée à allumer une bougie à la mémoire des victimes.
Chaque année, durant la fête de Toussaint, plusieurs personnes se rendent à Djifaghor, pour une cérémonie de recueillement.
Samsidine Badji (SAM)