Moaroc / Sahara Occidental: Le Maroc veut enrôler dans son armée des migrants subsahariens
Le Maroc veut incorporer des Subsahariens dans les rangs de son armée de terre. Selon le journal El Espanol, les autorités marocaines envisagent de changer la loi sur les recrutements militaires afin que les Forces armées royales (FAR) puissent élargir leur campagne de recrutement aux résidents subsahariens.
Enlisé dans la guerre au Sahara occidental qu’il a provoquée en violant le cessez-le-feu signé en 1991 avec le Front Polisario, le Maroc se trouve aujourd’hui dans le besoin de renforcer ses troupes terrestres, majoritairement déployées tout au long du mur sur les territoires sahraouis. La reprise des armes par le Front Polisario le 14 novembre a mis les forces marocaines à rudes épreuves.
Si elle a acquis ces dernières années beaucoup d’armes, essentiellement auprès des Etats-Unis, l’armée marocaine manque néanmoins d’effectifs pour tenter de maintenir ses positions face au Front Polisario qui annonce la poursuite des attaques et des bombardements des positions militaires marocaines sur l’ensemble du territoire du Sahara occidental.
Les 175 000 soldats actifs et les 150 000 réservistes ne semblent pas suffire pour «sécuriser» le mur de sable long de 2700 km, érigé par le Maroc pour se protéger des assauts des forces du Front Polisario et empêcher leur éventuelle progression vers les territoires occupés.
Le Maroc, faut-il le préciser, s’est déjà retiré en 2018 de la coalition arabe sous l’égide de l’Arabie Saoudite pour la guerre au Yémen afin de renforcer ses troupes au Sahara occidental où le Front Polisario menaçait déjà de reprendre les armes.
Selon le journal El Espanol, le Maroc a déjà modifié la loi sur le service national, rendant obligatoire ce dernier. La prochaine étape pour le royaume, estime ce journal qui cite des sources marocaines travaillant sur les migrants, c’est la naturalisation des migrants subsahariens afin de les incorporer dans son armée.
Antoine Bampoky