La répression sanglante qui fait suite à une manifestation de plus d’une centaine de milliers d’indépendantistes à Ziguinchor, capitale de la Casamance, le 26 décembre 1982, attise plus que jamais la volonté des populations casamançaises pour l’indépendance de leur pays.

Depuis hier, jour de Noël, les Casamançais ont prié, allumé des bougies pour les centaines de morts de cette journée de la violence aveugle.

Tout a commencé vers 5 heures du matin, plus d’une centaine de milliers de personnes du Mouvement des Forces Démocratiques de la Casamance (MFDC) ont pris départ à Mangoukouro, quartier de Ziguinchor, l’actuel siège du MFDC pour défiler pacifiquement, les mains en l’air, jusqu’à la gouvernance de Ziguinchor représentant l’autorité sénégalaise.

Sous les tirs à balles réelles de la police et de la gendarmerie sénégalaises, les manifestants sont parvenus à descendre le drapeau sénégalais pour le remplacer par le drapeau blanc signe de paix. Des centaines de morts ont été ramassés dans les rues de Ziguinchor.

Cet incident, ajouté à celui du 18 décembre 1983 marqueront le début du conflit armée entre le Sénégal et la Casamance. Aujourd’hui nous rentrons dans la 38ème année de la crise sans issue.

Pour commémorer cette journée, des séances de prières, de recueillements et de visites des anciens manifestants, mais aussi de recherches d’information sur les fosses communes sont organisés à travers la Casamance.

Pour les Casamançais, le 26 décembre 1982 reste la journée symbolique de la lutte pour la liberté et l’indépendance.

Samsidine Badji (SAM)