Nouvelle-Calédonie : les indépendantistes font chuter le gouvernement
Dans un communiqué mis en ligne par le FLNKS, Louis Mapou, président du groupe UNI-FLNKS (Union nationale pour l’indépendance), et son homologue de l’UC-FLNKS (Union calédonienne), Pierre-Chanel Tutugoro, déclarent avoir « déposé conjointement » une lettre au président du gouvernement, Thierry Santa (loyaliste). « Les membres du gouvernement [indépendantistes] présentent leur démission », peut-on lire dans cette lettre.
Le gouvernement collégial de la Nouvelle-Calédonie est donc tombé, mardi 2 février. Après cette démission des indépendantistes de l’exécutif, ils ont dénoncé « l’impasse et l’immobilisme » dans l’archipel, où la vente d’une usine de nickel crée depuis plusieurs mois un climat de tension.
Les indépendantistes du Front de libération nationale kanak socialiste (FLNKS) disposaient de cinq postes de l’exécutif sur onze. Leur démission, ainsi que celle de leurs suivants de liste, entraîne de facto une chute du gouvernement collégial, élu par les membres du Congrès. Un nouveau gouvernement devra être élu dans un délai de quinze jours, selon le statut de l’accord de Nouméa (1998).
Cathy Manga