Casamance : grève de la faim dès lundi des prisonniers politiques casamançais
Depuis janvier 2018, 26 prisonniers politiques casamançais détenus arbitrairement sans jugement dans la prison de Ziguinchor, suite à une enquête politisée du massacre de 14 trafiquants de bois précieux de la forêt de Casamance, entameront une grève de la faim à partir du lundi 19 avril 2021.
Les détenus politiques, dont les plus connus sur la scène public sont : le journaliste d’investigation et écrivain René Capain Bassène et le chef de mission du Mouvement des Forces Démocratiques de la Casamance Oumar Ampoï Bodiang, exigent leur jugement ou leur libération et la fin des violations de la loi et des droits dans les prisons sénégalaises où les conditions de détention sont devenues encore plus mortelles avec la pandémie de coronavirus.
Les familles des détenus sont très inquiètes et depuis plus de trois mois elles n’ont pas pu rendre visite aux prisonniers politiques. Vendredi, seules quelques personnes ont reçu une attestation pour rendre visite à leur parent emprisonné.
C’est « une prison dans la prison », s’exclame un parent remonté, qui ne peut recevoir de permission de visite.
Les populations sont en colère contre les autorités judiciaires sénégalaises qui s’acharnent envers les fils et filles de la Casamance.
Samsidine Badji (SAM)
Safi
LIBEREZ LES PRISONNIERS INNOCENTS SANS JUGEMENT DEPUIS 30 MOIS.
Koumpo Boudodi
Hier de passage devant la prison j’ai assisté à la remise de sacs de riz, de matelas, de ventilateurs et des produits détergents par Seydou Sané. Mais ce n’est pas la solution. Il faut soit juger soit libérer nos frères qui ont le seul tort d’être casamançais. Sané doit s’engager à arrêter ces injustices. Nous ne pouvons même pas visiter les détenus.
Anonyme
Le peuple casamançais est écœuré par une monarchie Mackyste sénégalaise cupide et réactionnaire à laquelle il faut impérativement substituer un régime casamançais, libre, indépendante, démocratique et républicain. La Casamance n’avait pas perdu une once de son territoire lors des cinq derniers siècles et maintenant on nous renvoie de nos terres ou nous mettre en prison. Nos ancêtres n’avaient pas retourné leurs armes les uns contre les autres. C’est pourquoi le Sénégal utilise certains casamançais comme la manche de manivelle pour alimenter une guerre entre casamançais en Casamance.
Ansou Coly
Libérez les prisonniers politiques. Acharnement sur acharnement contre les Casamançais est un crime contre l’humanité. Mon grand-père a subi 3 ans de prison à Dakar pour avoir réclamé l’indépendance de la Casamance. Je suis aujourd’hui plus que convaincu que sa lutte est noble en vivant ces injustices. Il était vraiment visionnaire et voulait nous petits-fils nous protéger de cette colonisation.