La contre-offensive lancée par le gouvernement éthiopien au nord de la capitale Addis-Abeba a échoué lamentablement au point de provoquer un effet boomerang.

Un an, presque jour pour jour, après le début de la guerre civile opposant les troupes éthiopiennes aux Forces indépendantistes de défense du Tigré, une bataille cruciale est en train de tourner au désavantage des hommes du premier ministre Abiy Ahmed.

Les indépendantistes du Front de libération du peuple du Tigré (TPLF) a annoncé samedi la prise de Dessie et dimanche celle de Kombolcha, deux villes de la région de l’Amhara, voisine du Tigré, situées à un carrefour routier à 400 kilomètres au nord d’Addis Abeba. Ils n’ont pas exclu de marcher, ces prochaines heures sur la capitale.

Le gouvernement a démenti avoir perdu le contrôle de ces villes et malgré sa dénégation le gouvernement éthiopien a décrèté l’état d’urgence et a appelé la population à s’organiser et à se préparer à défendre leurs quartiers.

Mais si l’avancée des indépendantistes vers Addis-Abeba se confirmait, la prise de la marquerait une nouvelle étape majeure dans le conflit qui les oppose aux troupes progouvernementales.

Ibou Camara