Casamance : La Diaspora Casamançaise demande la fin de la violence politique en Casamance
En début de semaine, la Diaspora Casamançaise a adressé une lettre ouverte aux filles et fils de la Casamance pour demander la cessation de la violence politique.
Ci-dessous l’intégralité du document :
Chers Frères et Sœurs de la Casamance,
Les derniers incidents entre les adversaires politiques qui se sont déroulés à Ziguinchor sont très graves et nous inquiètent. Cette violence suscitée par l’imminence des élections locales du 23 janvier 2022 est strictement liée à la politique et la conquête du pouvoir local. Nul n’ignore la problématique de la gestion de la sécurité qui prévaut en Casamance depuis le 26 décembre 1982, et nous les enfants de la Casamance en sommes les principales victimes. Dès lors, il nous revient filles et fils de la Casamance de faire preuve de maturité politique et d’indulgence pour que les différences politiques ou d’opinions ne se traduisent pas en haine des uns contre les autres. Faudrait-il encore que nous rappelions que la campagne électorale c’est d’abord l’occasion pour chaque candidat d’aller convaincre les électeurs par des propositions de gestion de la cité dans un langage élaboré et respectueux. Il s’agit donc du débat d’idées entre des adversaires politiques et non des affrontements entre ennemis par militants interposés.
Nous lançons cet appel urgent et solennel à nos frères et sœurs candidats et leaders politiques de notre Casamance que nous aimons tous : il est grand temps que chacun de nous prenne ses responsabilités pour que ce prélude de violence de cette fin d’octobre 2021 cesse. Et, seuls nous casamançais pouvons arrêter ce cycle sans cesse de destruction de nos propres vies. Nous sommes d’abord casamançais avant d’appartenir à un quelconque parti politique alors tout mort en Casamance est une perte pour nous tous. Nous casamançais, et ce quel que soit notre ethnie, savons dès le jeune âge que le sang est tabou et c’est ce même sang qui nous lie sur toute l’étendue de notre Casamance et à travers toutes nos composantes ethniques et religieuses. Ce lien sacré n’est-il pas plus important que la différence de nos opinions ou allégeances politiques ?
Aux acteurs politiques de tout bord, nous vous demandons de la décence et le respect de nos mœurs et coutumes qui sacralisent le sang et privilégient la fraternité. Oui, nous sommes fiers de notre Casamance et nous en avons assez de la voir utilisée comme un laboratoire d’expérimentation des abus et autres activités nuisibles à l’existence humaine. La Casamance et les casamançais méritent de vivre paisiblement et ne revendiquent que ce droit basic humain alors nous vous invitons à agir en hommes et femmes de paix pour une campagne électorale respectueuse et respectée. Ce temps de campagne n’est que le moment d’exposer vos idées et plans à vos autres frères et sœurs dans le respect du sang qui nous lie tout en préservant cette terre sacrée qui nous a vu naître et grandir.
Enfin, la CasaDiaspora ne pourrait terminer cet appel sans s’adresser aux dignitaires de la Casamance notamment nos anciens, nos leaders religieux de toute confession confondue ; toute vie perdue durant cette période électorale traduira l’échec de chacun de nous alors veillons ensemble qu’aucune goutte de sang ne souille notre terre sacrée.
Le Secrétariat Général de la CasaDiaspora
Tapha
Diviser. Diviser. Diviser.
L’obsession énergiphore, de cette toile de fond, de la division.
Devenu un tourbillon sans fin. Attention !!! il faut y mettre un terme. C’est de la destruction programmée de la Casamance. Heureusement la diaspora veille aux dérives
Vive la Casamance sans violence
Anonyme
Ces ingrats politicards de purs produits subventionnés par l’Etat du Sénégal souvent agents de Macky Sall viennent semer la terreur en Casamance. Il faut qu’ils arrêtent. Bravo à la CasaDiaspora pour cette première cinglante réponse pour une fois.
Uliwo
Notre diaspora, devrait penser à la création de conditions cadre, éthique, intégrité, confiance. Qui ne laisse personne sur le bord de la route.
Oui au débat d’idées. Non à la division.
Et non à la violence