Trois jours après l’annulation par l’Assemblée Nationale Populaire (ANP) de l’accord avec le Sénégal pour l’exploration des hydrocarbures dans la Zone Economique Mixte, 27 organisations de la société civile exigent ce vendredi la responsabilité pénale du Président autoproclamé, Umaro Sissoco Embaló, qu’elles considèrent comme un crime de haute trahison.

Dans une déclaration lue lors d’une conférence de presse par Boubacar Touré, vice-président de la Ligue guinéenne des droits de l’homme (LGDH), les organisations reprochent au chef de l’État d’avoir occulté la signature de l’accord de gestion et de coopération avec le Sénégal il y a plus d’un an.

Elles condamnent « sans réserve » le comportement de Sissoco Embaló et exhortent donc « l’ANP et le Procureur général de la République à mettre en route les procédures administratives et pénales visant à la responsabilisation pénale des auteurs moraux et matériels impliqués dans cet acte de trahison de la patrie, prévu et puni par le Code pénal, en vigueur en Guinée-Bissau. »

Selon l’accord de gestion et de coopération signé par Umaro Sissoco Embaló et le président sénégalais Macky Sall, la Guinée-Bissau bénéficiera de 30 % de l’exploration pétrolière future, tandis que le Sénégal obtiendra les 70 % restants.

Balanta Mané