La junte au pouvoir avait appelé la population à descendre dans les rues des grandes villes pour dénoncer les sanctions prises par les Etats ouest-africains le week-end dernier.

De Bamako à Tombouctou en passant par Kayes, la mobilisation a été forte et populaire hier vendredi au Mali. La junte au pouvoir avait appelé la population à descendre dans les rues des grandes villes pour dénoncer les sanctions prises par Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) et la France, accusée d’être derrière la CEDEAO.

La foule s’est pressée toute l’après-midi pour écouter les orateurs s’en prendre aux dirigeants de la CEDEAO et à la France traitée de colonisateur.

« Aujourd’hui le monde entier voit où se trouve la légitimité populaire« , a déclaré à Bamako le Premier ministre de transition Choguel Kokalla Maïga devant des centaines de milliers de Maliens parés aux couleurs nationales vert, jaune et rouge et massés dans la capitale sur la place de l’Indépendance.

« Toute l’Afrique regarde le Mali aujourd’hui, dans une certaine mesure le destin de l’Afrique se joue au Mali aujourd’hui », a déclamé dans une harangue aux forts accents de patriotisme, de résistance et de panafricanisme ce vétéran de la politique intronisé par les militaires à la tête d’un gouvernement dit de transition.

Saliou Cissé