Guinée-Bissau: Domingos Simões Pereira, le président du PAIGC, appelle à l’unité et à la résistance
Le Parti africain pour l’indépendance de la Guinée et du Cap-Vert (PAIGC), le plus grand parti du pays, a été empêché de tenir son 10e congrès par une violente intervention de la police. Domingos Simões Pereira, son président, explique comment il comprend la menace qui pèse sur le multipartisme en Guinée-Bissau.
La Guinée-Bissau est passée du statut de « crise politique » à un scénario social et politique marqué par l’ingérence et la persécution, qui reflète la dégradation de la démocratie. La Ligue guinéenne des droits de l’homme déclare que la Guinée-Bissau « devient un pays très dangereux » et d’autres commentateurs affirment que l’intervention de la police, qui a fait irruption au siège du PAIGC, pulvérisant du gaz poivré et frappant les militants pour empêcher la tenue du 10e congrès, est le signe que « le multipartisme et la liberté des citoyens de se réunir en associations représentant l’État de droit » ont pris fin.
Avec le report du congrès du PAIGC, Domingos Simões Pereira ne baisse pas les bras et affirme que c’est le moment le plus important pour l’opposition politique.
Président du PAIGC, ancien Premier ministre de la Guinée-Bissau (2014-15) et ancien secrétaire exécutif de la Communauté des pays de langue portugaise (CPLP), Domingos Simões Pereira appelle le peuple guinéen de s’unir pour surmonter les violations répétées des droits de l’homme dont il est victime.
Balanta Mané