La Guinée-Bissau est passée à la 92ème place dans le classement mondial de la liberté de la presse publié mercredi par Reporters sans frontières (RSF).

Cependant, Sabidou Marong, responsable de Reporters sans frontières en Afrique de l’Ouest, a déclaré que la situation dans la région, qui a été marquée l’année dernière par des attaques contre Radio Capital FM et des journalistes, est « extrêmement compliquée et inquiètante« .

C’est également ce que l’on peut lire chez les professionnels de Bissau.

Le rédacteur en chef de Radio Sol Mansi, Ammadi Diouf Djaló, estime que la presse guinéenne « n’a pas encore réussi à servir de pont entre le pouvoir et le peuple ».

De l’avis de Tiano Badjana, journaliste de Radio Galáxia de Pindjiguiti, souligne l’importance de la presse nationale dans l’histoire de la Guinée-Bissau, mais malgré cet « acquis historique« , il estime que la presse guinéenne vit avec de nombreuses limites, notamment économiques.

João Umpa Mendes, journaliste de Televisão Pública, affirme que la « presse en tant qu’instrument de contrepoids et miroir de la société » traverse encore une phase de « transition marquée par une opposition interne au sein même de la classe manipulée par le pouvoir en place. »

Balanta Mané