Des milliers de membres et sympathisants de partis d’opposition et d’organisations de la société civile, réunis au sein de la coalition Yewwi Askan Wi, ont manifesté, hier mercredi 15 mars, dans toutes les villes de la Casamance, pour protester contre l’interdiction de la candidature d’Ousmane Sonko, d’origine casamançaise, aux élections présidentielles sénégalaises de 2024.

A Bignona, les forces de sécurité sénégalaises ont fait un usage excessif de la force, notamment en tirant des grenades lacrymogènes ou parfois des balles réelles assurent des témoins. Plusieurs manifestants ont été blessés et deux gravement.

Face à la violence de policiers et des gendarmes sénégalais, des femmes se sont déshabillées pour se mettre à nu devant les hommes et le public. C’est de la tradition casamançaise que la femme expose son corps, sa dernière arme pacifique contre la violence, pour maudire le président Macky Sall, son gouvernement, son armée et sa justice.

A Ziguinchor, Kolda, Sédhiou et Vélingara, les manifestations ont été moins violentes, rapportent les observateurs.

A Dakar, capitale du Sénégal, les forces de défense et de sécurité ont quadrillé le domicile de l’opposant Ousmane Sonko, empêchant le leader de participer aux manifestations du jour.

Samsidine Badji (SAM)