Colère et indignation en Casamance : L’armée sénégalaise torture à mort Antoine Robert Sambou
La tension a subitement grimpé d’un cran en Casamance après l’annonce de la mort mardi 3 juin d’Antoine Robert Sambou des suites de son interpellation musclée par les militaires sénégalais basés à Elinkine.
L’incident s’est passé dans le village de Pointe Saint-Georges (Ponta) en bordure du fleuve Casamance, département d’Oussouye, arrondissement de Loudia Ouoloff .
Selon un de ses trois fils, son papa qui avait des comptes à régler avec Marcel Mendy, a était arrêté le lundi soir manu militari par des militaires sénégalais fortement armés qui ont commencé à le battre avant de l’amener à leur base.
Il succomba de son lynchage vers 2 heures du matin.
Munis du certificat de genre de mort, ses proches ont saisi le procureur de la République près le tribunal Régional de Ziguinchor qui n’a selon notre correspondant sur place pas encore déclenché d’action publique.
Mieux, ils ont saisi les instances du Mouvement des Forces Démocratiques de la Casamance (MFDC), Human Rights Watch et Amnesty International.
De bouche à oreille et via internet la nouvelle a traversé le monde. Les Casamançais demandent l’autopsie et la justice.
Pour Edouard Sambou, un cousin : « les fossoyeurs de la paix en Casamance viennent d’ailleurs ! Ils sont là pour nous retirer nos vies et nos biens. Cela suffit. Les démarcheurs de paix comme Robert Sagna et l’Eglise doivent immédiatement cesser leurs activités tendancieuses. »
Robert Antoine Sambou est titulaire d’un baccalauréat et père de trois enfants. Il a délaissé les bancs de l’université pour se spécialiser en pêche de crevettes dans sa Casamance natale.
Selon plusieurs sources, Attika, la branche armée du MFDC a mis tous les cantonnements en état d’alerte maximale.
Balanta Mané