Sahara occidental : Appels à l’arrêt d’approvisionnement du Maroc en armes
Depuis l’agression militaire marocaine du 13 novembre 2020 contre des civils sahraouis à El Guerguerat, l’armée d’occupation marocaine utilise des avions, des armes et des bombes intelligentes contre des nomades sahraouis et des civils qui empruntent les routes commerciales situées à l’est du mur de séparation militaire.
Le Collectif des défenseurs des droits humains au Sahara occidental (Codesa) a appelé à une enquête internationale sur les crimes commis au niveau du mur de sable par les forces d’occupation marocaines, et à cesser d’approvisionner celles-ci en armes utilisées contre les civils. Dans un nouveau rapport, le Codesa appelle à «une action urgente» pour mener une enquête internationale sur les crimes de guerre et les crimes contre l’humanité «systématiquement commis» par les forces marocaines à l’est et à l’ouest du mur de division.
Le Collectif souligne, en outre, la nécessité pour la communauté internationale de mettre en œuvre, notamment, la quatrième Convention sur la protection des civils, prenant compte de la signature par le Front Polisario, le 28 juin 2015, des quatre Conventions de Genève et sa déclaration d’engagement à appliquer notamment les Conventions de Genève de 1949.
Les pays qui approvisionnent la force d’occupation marocaine en drones et armes létales utilisées contre des civils sont également invités à cesser de le faire pour éviter davantage de crimes de guerre et de crimes contre l’humanité au Sahara occidental. Codesa demande aussi le respect des protocoles qui interdisent l’utilisation des armes perfectionnées et interdites au niveau international, et qui violent le principe de proportionnalité de la force en cas de guerre ou de conflit armé.
La force utilisée par le Maroc a laissé «de graves dommages sur les humains, la terre, les animaux et l’environnement au Sahara occidental», dénonce l’organisation sahraouie. Dans ce contexte, ajoute le rapport, le Comité international de la Croix-Rouge et autres organisations internationales humanitaires et des droits de l’homme doivent assumer leurs responsabilités dans la protection des civils sahraouis.
Cathy Manga