Sénégal : les opposants Ousmane Sonko et Bassirou Diomaye Faye libérés
Emprisonnés depuis juillet et avril dernier, l’opposant sénégalais Ousmane Sonko et son second, Bassirou Diomaye Faye, candidat à la présidentielle, principal rival du président Macky Sall, sont sortis de prison, jeudi 14 mars, dix jours avant l’élection, provoquant la liesse de milliers de Dakarois et de Casamançais descendus spontanément dans les rues de la capitale.
Ousmane Sonko leader du parti d’opposition sénégalais d’origine Casamançaise, Patriotes africains du Sénégal pour le travail l’éthique et la fraternité ( Pastef – parti dissous par Macky Sall) et son lieutenant Bassirou Diomaye Faye ont été libérés de prison jeudi soir, ont annoncé les membres du parti.
El Malick Ndiaye, chargé de la communication du parti Pastef, Abass Fall, député membre du parti et les membres de la famille à Ziguinchor, ont confirmé l’information.
La libération de Sonko et Faye fait suite à la promulgation par le chef de l’Etat de la loi d’amnistie générale votée par le parlement le 7 mars. Cette loi a en effet effacé tous les faits correctionnels et criminels liées aux manifestations politiques survenues au pays entre le 1er février 2021 et le 25 février 2024.
Plus de 80 morts ont été enregistrés durant ces événements et plus d’un millier de personnes membres de la société civile et du parti Pastef arrêtés, torturés et emprisonnés.
Condamné par contumace à deux ans de prison le 1er juin 2023 pour le délit de corruption de la jeunesse, Sonko a été arrêté le 28 juillet 2023 suite à une vive altercation avec un gendarme.
Trois jours plus tard il a été inculpé de lourdes charges dont appel à l’insurrection et complot contre l’autorité de l’état par un juge qui a ordonné son placement en détention.
Les sympathisants ont chanté des slogans toute la nuit en hommage à Ousmane Sonko, dont la candidature à la présidentielle avait été rejetée pour des raisons judiciaires par le Conseil constitutionnel en janvier 2021. Il avait alors choisi son bras droit, Bassirou Diomaye Faye, pour le remplacer aux élections présidentielles du 24 mars 2024.
Maléguène