Mali : Les populations vivent l’attente des résultats de la présidentielle
Des médias locaux, sites internet et radios privés notamment donnaient à l’aube lundi une nette avance à l’un des candidats, Ibrahim Boubacar Keita.
A Bamako, ses partisans se montrent très confiants, mais IBK, comme l’appellent affectueusement les maliens, et son entourage politique ont indiqué qu’ils ne feraient aucun commentaire avant la proclamation officielle des résultats.
D’après une source administrative, une victoire au premier tour est possible, selon les résultats des premières compilations.
De manière générale, les observateurs nationaux et internationaux se sont montrés satisfaits du scrutin, malgré quelques dysfonctionnements et cafouillages qui ont été notés dans le déroulement du vote.
Les autorités administratives maliennes et la communauté internationale avaient averti que le scrutin ne serait pas parfait. Et il ne l’a pas été.
De nombreux électeurs ne sont pas parvenus à trouver leurs bureaux de vote, générant une certaine confusion.
Le vote des réfugiés et des Maliens de l’extérieur ne s’est pas déroulé dans de très bonnes conditions. A Kidal, la participation a été faible, confirmant les craintes de nombreux maliens.
L’un des bons points est sans doute la mobilisation des électeurs, que le président intérimaire, Dioncounda Traoré, a qualifiée de mobilisation sans précédent dans l’histoire du Mali, fort d’une grande tradition d’abstention.
Dès 7 H 00 GMT, avant même l’ouverture des bureaux de vote, des files commençaient à se constituer dans les centres de vote à Bamako.
L’affluence s’est un peu ralentie dans les heures chaudes de l’après midi, en plein mois de jeûne musulman, mais elle est restée élevée, et ce sont des urnes bien remplies que les assesseurs ont commencé à dépouiller dans la capitale malienne.
Autre bon point de ce scrutin, la sécurité a été assurée sur toute l’étendue du territoire, y compris à Kidal, Gao et Tombouctou, malgré des rumeurs et des menaces qui avaient commencé à circuler en fin de semaine.
Il est à souligner que le vote se déroulait sous haute surveillance, à la fois des forces de sécurité maliennes, des casques bleus de la MINUSMA et des forces françaises. Aucun incident majeur n’a été signalé.
Saliou Cissé