Casamance : Un piège tendu au président sénégalais Bassirou Diomaye Faye
Malgré tous les moyens déployés pendant 42 ans, l’armée d’occupation sénégalaise n’est pas arrivée à « éradiquer Atika, les combattants du Mouvement des Forces Démocratiques de la Casamance (MFDC), ces braves milliers de combattants en armes légères, très mobiles et pleins de conviction.
Rien ne peut donc entamer la volonté des Casamançais déterminés, à récupérer leur pays spolié et à finalement proclamer l’indépendance de la Casamance.
Face à leur échec pendant toutes ces années, les troupes sénégalaises n’ont trouvé, en compensation, que de se venger lâchement sur les civils, en commettant des actes d’une cruauté inouïe : des dizaines de milliers de civils tués, majoritairement des femmes et des enfants, plus d’une centaine de milliers de déplacés et de réfugiés, ainsi que la destruction de la forêt et des infrastructures civiles (centres de santé, habitations, écoles, mosquées et églises de campagnes, rizières et champs, etc…)
L’armée sénégalaise n’a pas réussi à vaincre les forces Atika du MFDC, qui continuent de causer d’importants dommages aux équipements militaires et aux effectifs sénégalais.
Pourtant, l’armée d’occupation sénégalaise repose sur le soutien en approvisionnement d’armes, en intelligence, en logistique et en personnel de la France, des Etats-Unis, du Maroc, de la Turquie, d’Israël et de ses alliés africains que sont la Gambie d’Adama Barrow et de la Guinée-Bissau d’Umaro Sissoco Embalo, mais aussi de la CEDEAO. Cet avantage sur le papier ne se traduit pas sur le terrain des combats de guérilla en Casamance. Malgré toutes les capacités et opportunités du Sénégal, le MFDC résiste conformément à son riche héritage de résilience des ancêtres.
De plus en plus, les conscrits sénégalais manifestent leur refus de s’engager, certains ont pris la fuite vers l’Europe, tandis que d’autres se retrouvent incarcérés.
Cette situation démontre un sentiment d’anéantissement du mythe suprémaciste sénégalais en Afrique de l’Ouest francophone, et de la possible fin de ce projet colonial funeste et anachronique.
Les soutiens du Sénégal en sont conscients, les autorités politiques et religieuses le savent et les Sénégalais « Gorgorlu » le perçoivent.
De plus en plus isolé sur la scène internationale et que son armée subit l’humiliation après s’être enlisée en Casamance, le Sénégal du nouveau président Bassirou Diomaye Faye saura-t-il sauvait ses siens ?
En soutenant le MFDC, la résistance civile casamançaise incarnée par une jeune génération, les populations de la Gambie et de Guinée-Bissau, mais aussi les Panafricanistes de tout bord, jouent un rôle clé de contrepoids à l’axe du mal incarné par le tyran déchu Macky Sall.
La France ne pourra pas intervenir directement car elle n’est pas prête à affronter une situation dangereuse qui pourrait déclencher des conflits généralisés dans cette région ouest-africaine hostile à la présence française, comme au Mali, au Burkina Faso et au Niger. De plus, il existe un risque que la Russie et la Chine s’y impliquent.
Il incombe au Président Diomaye Faye d’évaluer les conséquences et les risques du piège tendu par la France coloniale et par Macky Sall, s’il décide de s’impliquer dans une guerre en Casamance qu’il ne gagnera jamais.
Antoine Bampoky