Casamance : Journée mondiale de la liberté de la presse et les indignations sur les sept années en prison de René Capain Bassène
A l’occasion de la célébration, ce vendredi 03 mai 2024, de la journée mondiale de la liberté de la presse, le Journal du Pays, partenaire de journalistes africains en danger, dénonce vivement la détention arbitraire depuis plus de sept années du journaliste investigateur René Capain Bassène.
L’indignation est grande en Casamance et la mobilisation internationale toujours vivace pour la libération immédiate de René Capain.
Le cadre normatif et institutionnel de l’exercice du journalisme, la liberté d’expression et le droit d’accès à l’information publique, l’indépendance des médias publiques et la sécurité des journalistes sont largement menacés en Casamance par les autorités sénégalaises depuis 1960.
Alors que la Journée mondiale de la liberté de la presse 2023 a été endeuillée par le décès de Shireen Abu Akleh, journaliste palestinienne d’Al Jazeera, tuée par balle alors qu’elle couvrait un raid israélien à Gaza, Macky Sall, le président du Sénégal menaçait, arrêtait, emprisonnait et torturait des journalistes jusqu’à la fin de son règne sanguinaire le 2 avril 2024. Les journalistes Pape Sané, Babacar Touré, Khalil Diémé, Pape Alé Niang et des confrères de Walf TV l’ont vécu à leurs dépens.
Des pays comme le Sénégal, la Guinée- Bissau, la Côte d’Ivoire, le Cameroun, le Maroc, figurent parmi les ennemis les plus redoutables de la liberté de la presse.
Menaces et défis sont :
Violences et intimidations : Les journalistes sont souvent la cible de violences physiques et verbales, d’arrestations arbitraires et de détention.
Censure et restrictions : Les gouvernements imposent régulièrement des restrictions à la liberté de la presse, en censurant des articles et en bloquant des sites web.
Propagande et désinformation : La diffusion de fausses informations et de propagande est un défi majeur pour la liberté de la presse. Il s’agit notamment aujourd’hui d’une désinformation flagrante sur la réalité historique de la Casamance et la fermeture de plusieurs médias indépendants qui n’ont pas eu la chance de jouir d’un soutien financier, plutôt réservé à colporter encore une manipulation de la vérité.
Samsidine Badji (SAM)