Casamance : Trois quartiers de Bignona appellent à des négociations sans « aucun délai supplémentaire » entre le gouvernement de Diomaye Faye et le Mouvement des Forces Démocratiques de la Casamance
Trois associations de quartiers de la ville de Bignona ont affirmé dimanche, « qu’il ne peut plus y avoir aucun délai supplémentaire du gouvernement de Bassirou Diomaye Faye pour négocier la paix définitive en Casamance avec le Mouvement des Forces Démocratiques de la Casamance (MFDC)« , mettant en garde contre toute « nouvelle escalade » du conflit qui s’étendra en Gambie et en Guinée-Bissau.
« La guerre doit cesser tout de suite et le dialogue doit être privilégiée parce que l’origine de ce conflit n’est pas économique mais hautement historique et politique », affirment les responsables de ces jeunes dans une déclaration commune envoyée au Journal du Pays, relayant l’appel, en début du mois, des femmes du Fogny et du Bandial « à la reprise immédiate des négociations ».
La guerre en Casamance, déclenchée par le régime du président Sénégalais Abdou Diouf et de son armée en décembre 1982 et poursuivie par Abdoulaye Wade et Macky Sall, a fait près de 20 000 morts, plus de 100 000 réfugiés et de déplacés, devenant ainsi une des plus longues guerres au monde.
« Nous convenons qu’il ne peut plus y avoir aucun délai supplémentaire« , ajoutent les jeunes qui vivent la réalité du terrain, se disant « profondément préoccupés par l’aggravation des tensions dans la région, ces derniers jours ».
« Diomaye Faye doit s’abstenir d’envenimer la situation qui aggraverait encore la crise et compromettrait la possibilité de paix, car ce que nous observons quotidiennement sur les différentes zones de Casamance est très inquiétant « , ont-ils conclu.
Balanta Mané