Casamance : Les condamnations affluent après l’assassinat d’Aliou Sané par l’armée sénégalaise
Le jeudi 29 août 2024, Aliou Sané, un jeune agriculteur de seulement 19 ans, a été lâchement abattu de sang-froid par les troupes de l’armée sénégalaise dans le Sindian, au nord-ouest de la Casamance, laissant derrière lui une communauté sous le choc et une famille brisée à jamais.
Quatre détonations ont retenti dans l’air, marquant la fin tragique de ce jeune homme sans défense. Le sol casamançais a été souillé de nouveau par le sang d’un de ses fils, dans une scène de pure horreur. Mais comment en sommes-nous arrivés là ? Comment l’armée, censée protéger, a-t-elle pu exécuter de manière aussi froide un jeune homme vacant à sa passion de semer et de produire pour vivre et faire vivre les siens.
Les condamnations affluent, et l’indignation ne cesse de grandir. Les jeunes militants du Pastef à Goudomp, accompagnés des résidents des quartiers de Boudody, HLM Néma et Santhiaba à Ziguinchor, se sont unis à l’association des cultivateurs de la Casamance, aux femmes du Fogny et du Blouf, ainsi qu’à la puissante diaspora casamançaise pour dénoncer ce massacre. Leur colère est palpable, leur message clair : « Stop au massacre d’innocents ! »
Des groupes d’étudiants et étudiantes de Kékendo et Moussoukendo se joignent également à la vague de condamnations. Ensemble, ils lancent un appel pressant au président Bassirou Diomaye Faye : « La Casamance ne doit plus être un champ de bataille ! Les responsables de cette tragédie doivent être traduits en justice. »
L’intervention militaire en Casamance, déjà largement critiquée, est aujourd’hui vue comme un massacre sans précédent. L’armée sénégalaise, sous les ordres du président fraîchement élu, a-t-elle franchi une ligne rouge irréversible ? Les Casamançais, épuisés par des décennies de conflits, crient à l’injustice, tandis que la communauté internationale détourne encore les yeux.
Mais jusqu’à quand cette violence continuera-t-elle d’être ignorée ? Combien de vies innocentes devront encore être sacrifiées avant que le monde prenne conscience de l’horreur qui se joue en Casamance ?
Le temps presse, et les Casamançais réclament justice ! Le sang d’Aliou Sané et de bien d’autres ne doit pas avoir été versé en vain. Le président Diomaye Faye peut-il encore redresser la situation ou restera-t-il à jamais associé à ce bain de sang ? L’histoire le jugera, mais pour l’heure, la Casamance souffre, et son peuple demande des réponses.
Balanta Mané