Guinée-Bissau : Le président Umaro Sissoco Embalo déclare de ne pas se présenter aux prochaines élections présidentielles
Comme l’avait fait son mentor Macky Sall au Sénégal, le président de Guinée-Bissau Umaro Sissoco Embalo, dont l’élection avait été contestée par ses opposants, a déclaré mercredi qu’il ne briguerait pas de second mandat après celui en cours jusqu’en 2025.
« Je ne serai pas candidat en 2025. Mon épouse m’a conseillé de ne pas me présenter. Je respecte donc ses conseils« , a-t-il déclaré à des journalistes après le conseil des ministres. Cette déclaration est inattendue car survenue quelques jours après l’arrestation à Bissau d’un avion en provenance du Mexique contenant plus de deux tonnes de cocaïne. Un trafic de drogue où le nom de Embalo est plusieurs fois cités par les membres de l’équipage.
Le terme du mandat actuel et la date de la prochaine présidentielle sont sujets à controverse. Après l’élection de décembre 2019, M. Embalo, général de réserve de 51 ans revendiquant la victoire, s’était fait investir en février 2020, pour cinq ans, à la tête de ce petit pays lusophone d’Afrique de l’Ouest à l’instabilité chronique.
La communauté internationale a fini par entériner son élection. Mais le résultat du scrutin a donné lieu à des mois de contestation, même après l’investiture, devant les organes de validation. Le principal adversaire de M. Embalo, Domingos Simoes Pereira, a toujours refusé de reconnaître la victoire de son opposant, frauduleuse selon lui.
M. Embalo s’est déclaré mercredi opposé à ce que certains de ses rivaux lui succèdent. « Ce ne sera ni Domingos Simoes Pereira, ni Nuno Gomes Nabiam, ni Braima Camara qui me remplaceront« , a-t-il déclaré sans préciser son propos. « Je ne serai pas remplacé par un bandit« , a-t-il dit à propos de ces opposants.
En Côte d’Ivoire et au Sénégal, les présidents Alassane Ouattara et Macky Sall avaient déclaré de ne pas se présenter à une prochaine élection pour apaiser les tension internes, mais ils finiront par se représenter quelques semaines avant les élections. L’avenir nous édifiera certainement.
Balanta Mané