Le journaliste d’investigation et écrivain René Capain Bassène a été transporté en urgence à l’hôpital de la paix de Ziguinchor le 19 novembre 2024 pour une tympanométrie, après une inflammation à l’oreille, une perforation du tympan et des dysfonctionnements de la trompe d’Eustache, suite à des tortures qu’il a subies lors de son arrestation en janvier 2018 par la gendarmerie sénégalaise, sous les ordres du colonel Issa Diack.

Depuis son arrestation, René Capain a toujours affirmé, preuves à l’appui, avoir été victime de violences physiques durant son incarcération, mais ses accusations ont été systématiquement ignorées par les autorités judiciaires sous le régime de Macky Sall et des Seigneurs de la mafia du Bois en Casamance. Les gendarmes responsables ont refusé toute prise en charge médicale entre janvier 2018 et août 2019, malgré l’aggravation de son état de santé et de cécité croissante. Ce n’est que le 15 août 2019 qu’il a été enfin conduit à l’hôpital de Ziguinchor, mais il n’a reçu aucun suivi médical par la suite, bien qu’un rendez-vous ait été fixé pour le 21 août 2019.

Le refus d’enquêter sur les cas de prisonniers politiques Casamançais démontre une défaillance du système judiciaire sénégalais, malgré les engagements du pays en matière de droits humains.

Une vingtaine de prisonniers politiques casamançais torturés pendant leur arrestation croupissent encore sans jugement dans la prison de Ziguinchor :

1. Madame Diénéba Bodian avec son bébé de 8 mois,
2. Sadio Bâ
3. Lamine Barry
4. Ben Hassim Bodian
5. Thierno Diallo
6. Lamine Diané
7. Lamine Diédhiou
8. Sidy Diédhiou
9. Samesidine Diémé
10. Sékouba Diémé
11. Babacar Tandiang Doucouré
12. Adama Bamba Mané
13. Jean Christophe Sambou
14. Adama Sagna
15. Chérif Sané
16. Malick Sané
17. Salif Sané
18. Dembo Tamba
19. Kadialy Tamba