Casamance : la population en fuite après l’annonce d’une attaque imminente des armées sénégalaise et gambienne contre les bases des indépendantistes du MFDC
Dans un tournant dramatique de la guerre en Casamance, une nouvelle offensive militaire conjointe menée par les armées sénégalaise et gambienne se prépare, visant à frapper de plein fouet les positions des combattants indépendantistes du Mouvement des Forces Démocratiques de la Casamance (MFDC). Les deux forces militaires se sont concentrées autour du village de Younor, à quelques kilomètres de la frontière gambienne, pour lancer une opération d’envergure.
Initialement prévue pour le 21 novembre, l’attaque a été rapportée au dimanche 24 novembre suite à une décision prise par les commandants militaires gambiens du Chief Defense Staff (CDS), Mamat Thiam, Ousmane Gomez et Oumar Sall. Ce changement brusque de calendrier a été nécessaire pour des raisons de conflit interne grandissant dans l’armée gambienne dont les troupes ne veulent pas se battre en Casamance considérée comme un pays frère et ami.
Le climat d’angoisse est palpable. Les populations locales, craignant les violences à venir, ont commencé à fuir la zone, prenant leurs bagages et abandonnant leurs maisons dans l’espoir d’échapper à l’escalade militaire. Les civils se retrouvent une fois de plus pris au piège entre deux armées, leur vie et leur avenir suspendus par un conflit sans règlement des plus vieux du monde.
Dans les coulisses, une question demeure : quelles sont les véritables intentions des autorités sénégalaises, dirigées par le président Bassirou Diomaye Faye et son Premier ministre Ousmane Sonko ? Selon certaines sources, les actions militaires actuelles ne seraient qu’une copie conforme à la politique menée par l’ex-président Macky Sall, désormais en fuite au Maroc, et qui a fait de la répression militaire une réponse systématique à toute forme de contestation en Casamance.
L’intervention conjointe des armées sénégalaise et gambienne marque un point de non-retour dans le conflit, et la Casamance, déjà dévastée par des années de guerre, semble prête à plonger encore plus profondément dans la violence. La question de la paix, toujours éloignée, devient chaque jour un casse-tête pour la stabilité de la sous-région.
Balanta Mané
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