Depuis plus d’un siècle, la Casamance porte en son sein une aspiration profonde à l’autodétermination. Cette quête légitime, née en 1918 avec les porteurs de pancartes et en 1947 avec la création du Mouvement des Forces Démocratiques de la Casamance (MFDC), est aujourd’hui plus que jamais d’actualité. Face à un régime sénégalais qui, sous le leadership de Bassirou Diomaye Faye, continue de réprimer et de nier les droits fondamentaux du peuple casamançais, il est temps que l’Afrique tout entière se lève pour soutenir cette cause juste et noble.

La Casamance n’est pas seulement une question locale ou régionale. C’est une cause africaine, un symbole de la lutte pour la liberté, la dignité et le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes. En soutenant l’indépendance de la Casamance, nous affirmons notre attachement aux valeurs de justice, de paix et de fraternité qui doivent guider notre continent.

Une histoire de résistance et de dignité

La Casamance a toujours été une terre de résistance. De Aline Sitoé Diatta, figure emblématique de la lutte contre la colonisation française, à Moussa Molo Baldé en passant par Fodé Kaba Doumbouya, les héros casamançais ont montré que leur peuple ne se soumettait jamais. Aujourd’hui, cette résistance se poursuit face à un régime sénégalais qui, depuis des décennies, refuse d’accorder à la Casamance le droit à l’autodétermination qu’elle réclame.
Le MFDC, mouvement indépendantiste casamançais, incarne cette lutte pacifique et déterminée. Contrairement aux accusations infondées, le MFDC n’a jamais prôné la violence. Au contraire, il aspire à construire une Casamance libre sur les bases de la légalité internationale, de la fraternité entre les peuples et de la bonne gouvernance. Cette vision humaniste et pacifiste mérite d’être saluée et soutenue par tous les Africains épris de liberté.

Un régime sénégalais qui étouffe la voix de la Casamance

Le régime de Bassirou Diomaye Faye, comme ses prédécesseurs, a choisi la répression et le mépris plutôt que le dialogue et la reconnaissance des droits du peuple casamançais. Enfermé dans une logique de pouvoir centralisé et autoritaire voire colonial, Dakar continue de nier l’évidence : la Casamance est une nation à part entière, avec sa propre histoire, sa culture et ses aspirations.

Les pratiques répressives du régime sénégalais, souvent menées dans l’ombre et dans l’opacité, ont causé des souffrances innombrables aux Casamançais. En ce jour du 1 janvier 2025, vingt-deux prisonniers politiques croupissent dans la prison de Ziguinchor sans jugement, et des patriotes comme François Mancabou, Didier Badji et Fulbert Sambou ont payé de leur vie leur engagement pour la liberté de leur peuple. Ces exactions doivent cesser, et la communauté internationale, en particulier les pays africains, doit exiger des comptes.

L’Alliance des Etats du Sahel (AES) montre la voie

Récemment, les populations de l’Alliance des Etats du Sahel (AES) ont apporté leur soutien sans équivoque à la cause casamançaise lors de rencontres dans le Fouladou de différentes organisations de jeunes africains. Ce geste fort et symbolique doit servir d’exemple à toute l’Afrique. En soutenant l’indépendance de la Casamance, l’AES a rappelé que la solidarité africaine ne doit pas être un vain mot, mais une réalité concrète.
L’Afrique ne peut pas se permettre de rester silencieuse face à l’injustice. La Casamance est un test pour notre continent : allons-nous continuer à accepter que des peuples soient opprimés au nom de frontières héritées de la colonisation, ou allons-nous enfin défendre le droit des nations à l’autodétermination ?
Une indépendance pour la paix et la stabilité
Contrairement aux discours alarmistes, l’indépendance de la Casamance n’est pas une menace pour la paix en Afrique de l’Ouest. Au contraire, elle représente une opportunité unique de construire une région plus stable et plus fraternelle avec les pays frontaliers de la Gambie, de la Guinée-Bissau, de la Guinée et du Mali. En reconnaissant les droits légitimes du peuple casamançais, nous ouvrons la voie à un dialogue véritable et à une coexistence pacifique.
Le MFDC, par son engagement pacifiste, montre que l’indépendance de la Casamance peut se faire dans le respect mutuel et la coopération régionale. Cette vision mérite d’être soutenue par tous les pays africains, en particulier ceux de la CEDEAO, qui doivent cesser de fermer les yeux sur les injustices commises par le régime sénégalais.

Un appel à la solidarité africaine

Aujourd’hui, plus que jamais, la Casamance a besoin de la solidarité de toute l’Afrique. Nous devons nous unir pour exiger que le régime sénégalais cesse ses pratiques répressives et engage un dialogue sincère avec le MFDC. Nous devons soutenir le droit du peuple casamançais à l’autodétermination, conformément aux principes du droit international.

L’indépendance de la Casamance n’est pas seulement une question de justice pour les Casamançais. C’est une question de dignité pour toute l’Afrique. En soutenant cette cause, nous affirmons notre attachement aux valeurs de liberté, de paix et de fraternité qui doivent guider notre continent.
La Casamance est une terre riche en histoire, en culture et en potentialités. Son indépendance ne sera pas seulement une victoire pour son peuple, mais aussi une victoire pour toute l’Afrique. En soutenant cette cause, nous montrons que notre continent est capable de défendre les droits des peuples et de construire un avenir meilleur, fondé sur la justice et la dignité.

Il est temps que l’Afrique se lève pour la Casamance. Il est temps que nous affirmions, ensemble, que la liberté et la dignité ne se négocient pas.

La Casamance libre, c’est une Afrique plus forte, plus unie et plus juste.

Pour la Casamance, pour l’Afrique, pour la liberté.

Antoine Bampoky