Deux jours après avoir rencontré le président Félix Tshisekedi, l’Église catholique et l’Eglise du Christ au Congo ont annoncé leur intention d’initier un dialogue incluant les rebelles du M23 qui contrôle Goma et ont repris les combats dans l’Est de la RDC.

Pour la Conférence épiscopale nationale du Congo (Cenco) et son partenaire, l’Église du Christ au Congo (ECC, union des Églises protestantes), il est important de dialoguer avec les rebelles du M23 et leurs alliés pour mettre fin à la crise dans l’est du pays.

Mercredi 5 février, ces deux églises ont en ce sens animé une conférence de presse dans la capitale pour annoncer leur intention d’engager un dialogue pour la paix. Ce dialogue devrait inclure, selon eux, les différentes forces du pays : les forces politiques (pouvoir et opposition), la société civile, et les rebelles du M23, qui ont repris les combats dans l’est.

Alors que l’idée d’un dialogue avec le M23 ne fait pas l’unanimité, l’ECC et la Cenco estiment que leur « rôle (…) n’est pas de dire X est un ange, Y est un démon ». « Je ne peux pas comprendre que nous parlions de la paix, et que nous soyons dans le même temps que nous soyons sceptiques à tout mécanisme qui peut conduire à la paix », a insisté le pasteur Éric Nsenga, secrétaire général de l’Église du Christ au Congo (ECC).

Maléguène