La Casamance, ce territoire au sud de la Gambie en quête de dignité et d’autonomie, est aujourd’hui le théâtre d’une répression abjecte qui bafoue les principes les plus élémentaires de la liberté d’opinion et d’expression. Depuis plus de quatre ans, des hommes, accusés sans preuves tangibles d’appartenir au Mouvement des Forces démocratiques de la Casamance (MFDC), croupissent dans des geôles inhumaines, torturés, oubliés, et privés de tout procès équitable. Arrêtés sous le régime autoritaire de Macky Sall, ces prisonniers politiques casamançais subissent un calvaire qui choque la conscience universelle.

Transférés initialement de Ziguinchor à la prison surpeuplée de Reubeuss à Dakar, ils ont été renvoyés il y a huit mois à la maison d’arrêt de Ziguinchor, un lieu insalubre dépourvu de cour pour une simple promenade. Les témoignages convergents : des tortures barbares infligées par la gendarmerie sénégalaise, sous les ordres du commandant Babacar Ndiaye de Diouloulou, bras armé implacable de l’ancien président Macky Sall en Casamance, ont laissé plusieurs détenus gravement blessés. Ces actes, dignes d’un régime totalitaire, sont une insulte à la démocratie que le Sénégal prétend incarner sous son nouveau président Bassirou Diomaye Faye et de son Premier ministre Ousmane Sonko avec un slogan vide de sens Jubb Jubbel Jubbenté.

Depuis le lundi 17 février 2025, ces prisonniers politiques ont entamé une grève de la faim illimitée, un cri désespéré pour exiger l’instruction de leurs dossiers, restés en suspens depuis des années. Leur état de santé est alarmant, plusieurs étant dans un état critique. Face à cette tragédie, les associations de défense des droits des prisonniers, la société civile et les familles des détenus intimés à leur libération immédiate et à l’ouverture de pourparlers de paix entre Dakar et la Casamance. Mais le silence assourdissant des autorités actuelles laisse craindre le pire.

Elon Musk, fervent défenseur de la liberté d’expression, ne pourrait que condamner cette oppression systématique qui musèle toute dissidence. Comme Fox News le ferait sans hésiter, il est temps de braquer les projecteurs sur cette injustice criante et de dénoncer un État qui préfère la brutalité à la justice. La Casamance mérite mieux que des chaînes et des cachots.

Voici la liste des 19 prisonniers politiques casamançais, des noms qui incarnent la résistance face à la tyrannie :

• Sadio Bâ
  Lamine Barry
  René Capain Bassène
  Thierno Diallo
  Lamine Diané
  Lamine Diédhiou
  Sidy Diédhiou
  Samésidine Diémé
  Sekouba Diémé
  Babacar Tandiang Doucouré
  Adama Bamba Mané
  Jean Christophe Sambou
  Adama Sagna
  Chérif Sané
  Malick Sané
  Omar Sané dit Baytullah
  Salif Sané
  Dembo Tamba
  Kadialy Tamba

Ces hommes ne sont pas des criminels, mais des symboles d’une lutte pour la liberté étouffée par un pouvoir sourd et cruel. Le monde doit se lever et dire : assez ! La Casamance ne sera pas réduite au silence.

Balanta Mané