Communiqué de presse

Objet : signature d’un accord à Bissau entre Sonko et Embaló: halte aux clandestins de la paix en Casamance

Ce dimanche 23 février 2025 devant la presse, le PM du Sénégal Ousmane Sonko et le président Umaro Sissoco Embaló facilitateur ou médiateur, de la Guinée Bissau ont déclaré avoir conclu un accord à la suite de 3 jours de travaux – discussion entre le Comité ad hoc dirigé par Amiral Sarr et le comité provisoire du MFDC dirigé par Lansana Fabouré et César Atoute Badiate.

Au nom du président Diomaye Faye, Ousmane Sonko n’a certes pas évoqué les points de l’accord, mais rappeler le plan Diomaye pour la Casamance qui consiste en 500 milliards de CFA qui ne seront inscrits dans le développement socioéconomique qu’à la condition de réaliser la paix, c’est-à-dire la cessation des hostilités, le programme de désarmement et d’insertion.

Aucune condition politique n’est évoquée, car le Premier Ministre estime qu’il n’y a de dimension politique à un conflit vieux de plus de 40 ans, si ce n’est qu’il s’agit d’un enchevêtrement d’incompréhensions et de malentendus, source de plus de 40 ans de conflit. Quelle légèreté et quel mépris face aux souffrances et injustices vécues par la Casamance en lutte !!!

Nous, MFDC aile politique comme militaire, fort de la légitimité historique et politique nourrie de notre lutte pour défendre notre droit à l’autodétermination, au nom de l’histoire, du droit, et de plus de 40 ans de lutte politique, dénonçons un nième acte de bricolage de paix en Casamance. Nous dénonçons les manœuvres géopolitiques opportuniste du Président Embaló sur le dos de la Casamance meurtrie et endo-colonisée.

Nous dénonçons une manœuvre du gouvernement sénégalais empêtré dans le dilatoire, incapable de matérialiser l’accord de 2022 sous le régime de Macky Sall dont les points son similaires à celui de ce 23 février 2025, même s’il est emballé dans une opacité de l’imposture.

Les signataires de l’accord qui se réclament du MFDC n’ont reçu aucun mandat du peuple en lutte ni de ses instance militaires et politiques ; et leur agissements sera traités selon les règles qui régisse le mouvement.

Ainsi, nous ne nous reconnaissons pas dans les actes qu’ils ont posé et leur demandons de revenir à la raison, car la lutte pour la libération et l’indépendance de la Casamance se poursuit, comme le montre l’acte de résistant que Atika a posé la semaine passée dans la forêt du parc de Basse Casamance.

La résolution de la question de la Casamance passera par:

1- Le préalable de la tenue des assises inter MFDC en vue de réunifier nos forces et de déterminer une direction politique ;
2- Le choix conjoint d’un médiateur neutre et crédible, capable de contraindre les belligérants au respect de tout cessez le feu ou de tout accord digne de ce nom ;
3- La signature d’un cessez le feu dont le garant sera choisi par les parties en conflit ;
4- La reconnaissance de la question de la Casamance consistant en 3 dimensions : historico juridique, politico économique, socio culturelle, car nous ne nous sacrifions pas depuis plus de 40 ans pour un développement en pacotille ;
5- L’ouverture d’un processus de négociation autour de ces trois dimensions, afin d’arriver à un accord dont la valeur consisterait en une formule sur le statut politique de la Casamance.
Nous MFDC toutes ailes confondues toutes cellules et sections, considérons cette machination de ce 23 février 2025, comme une invite à la relance de la lutte politique et armée, car en surface ce jeu de dupe entre le comité provisoire ne prospérera jamais, car en souterrain vos drones Bayraktar stationnés à Youndoum airport de Banjul en Gambie, ne cessent de cracher la haine sur notre peuple.

A bas la paix bâtie sur du « sable mouvant » !
A bas les bricoleurs de la paix !
Vive la lutte pour une paix juste fondée sur la vérité en Casamance !

Fait en Europe le 23 février 2025
Le Cercle des Intellectuels et Universitaires du MFDC