Le 4 mars 2025, Donald Trump a prononcé son premier discours de politique générale face au Congrès, au Capitole de Washington, marquant son retour au pouvoir avec une allocution ambitieuse et théâtrale. Fidèle à son style, le président américain a promis un « grand » renouveau, vantant les succès économiques de ses premières semaines et annonçant une extension inédite du pouvoir présidentiel. Selon des proches comme Stephen Miller, Trump a présenté son début de mandat comme « le plus réussi de l’histoire des États-Unis« , une affirmation hyperbolique visant à galvaniser ses partisans.

« A mes concitoyens, l’Amérique est de retour« , a commencé Donald Trump, ovationné par les républicains du Congrès. « Notre pays est sur le point de s’offrir un retour comme le monde n’en a jamais vu et n’en verra peut-être jamais plus. »

Le discours, d’une durée exceptionnelle de près de deux heures, qui intervient alors que l’entrée en vigueur mardi d’importants droits de douane visant les importations en provenance du Canada, du Mexique et de la Chine, est mêlé de patriotisme exalté et d’attaques contre ses précédents, tout en esquissant des priorités comme la paix mondiale – notamment sur l’Ukraine, où il a suspendu l’aide militaire – et une politique commerciale agressive avec de nouveaux droits de douane. Ce ton résolution partisane, qualifiée de « show à l’américaine » par certains observateurs, a suscité des inquiétudes quant à une possible dérive autoritaire, soulignée par des experts face à sa volonté de contourner le législateur. Dans une mise en scène grandiose, Trump a ainsi posé les bases d’un mandat qui s’annonce aussi clivant que spectaculaire.

Cathy Manga