Donald Trump aurait dissuadé Israël de mener une attaque contre les installations nucléaires iraniennes prévue pour le mois de mai, rapporte le New York Times, citant des responsables américains et des sources proches des discussions.

Selon le quotidien, cette décision est intervenue après plusieurs mois de délibérations internes à la Maison-Blanche. L’exécutif américain était alors divisé entre les partisans d’une approche militaire et ceux prônant une solution diplomatique face aux ambitions nucléaires de l’Iran. Le journal souligne que la perspective d’une reprise des négociations avec Téhéran aurait pesé dans la balance en faveur de la diplomatie.

Les autorités israéliennes auraient, de leur côté, élaboré des plans détaillés pour une opération ciblée sur les sites nucléaires iraniens. Ces préparatifs, considérés comme opérationnels, visaient à ralentir l’accès potentiel de l’Iran à l’arme atomique. Toutefois, la réussite d’une telle offensive aurait nécessité un soutien militaire et stratégique crucial de la part des États-Unis, notamment en cas de riposte iranienne.

Depuis son retour à la Maison-Blanche, Donald Trump affiche une ligne oscillant entre fermeté et ouverture : il appelle Téhéran à négocier un nouvel accord sur le nucléaire, tout en brandissant la menace de frappes si les discussions échouent. Une position qui reflète la complexité de la relation entre les deux pays.

Côté iranien, le président Massoud Pezeshkian s’est dit favorable à un accord avec les États-Unis. Le guide suprême, l’ayatollah Ali Khamenei, a salué les discussions en cours tout en exprimant sa méfiance quant à leur aboutissement. Ces négociations, indirectes, ont été relancées en Oman à Mascate le 12 avril, sous médiation omanaise. Une nouvelle session est prévue samedi à Rome, selon la télévision d’État iranienne, une information confirmée par le ministère italien des Affaires étrangères.

L’Iran continue d’enrichir de l’uranium à hauteur de 60 %, un seuil bien supérieur à la limite de 3,67 % fixée par l’accord de 2015, dénoncé par Trump en 2018. Ce niveau d’enrichissement reste techniquement proche des 90 % requis pour fabriquer une arme nucléaire, selon l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), qui observe également une accumulation importante de stocks de matière fissile.

Le dossier iranien reste au cœur des tensions régionales et internationales, alors que les puissances impliquées cherchent à éviter une nouvelle escalade au Moyen-Orient.

Cathy Manga