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Burkina Faso : une tentative de déstabilisation aurait été déjouée selon les autorités

Burkina Faso : une tentative de déstabilisation aurait été déjouée selon les autorités

Le gouvernement burkinabè a annoncé avoir mis en échec une tentative de déstabilisation du régime, qui aurait visé le palais présidentiel à Ouagadougou le 16 avril dernier. L’information a été rendue publique par le ministre de la Sécurité, qui évoque une opération menée par des militaires déserteurs en lien présumé avec des groupes terroristes.

Selon les autorités, la tentative aurait impliqué des officiers des Forces armées burkinabè ainsi que des soldats en fuite. Ces derniers seraient actuellement localisés en Côte d’Ivoire, qualifiée de « centre d’opérations » par les services de sécurité. L’opération aurait été planifiée avec le soutien de certains responsables religieux et coutumiers, contactés afin de rallier des officiers encore en service.

L’alerte aurait été donnée à la suite de l’interception de communications entre un officier de l’armée burkinabè et des chefs de groupes armés terroristes. Ces échanges ont déclenché une enquête qui, toujours selon le gouvernement, a mis au jour un vaste complot visant à créer un climat de chaos dans le pays, dans l’objectif supposé de le placer sous tutelle internationale.

Un des principaux suspects, l’officier Abdramane Barry, affecté au bataillon de la justice militaire, est accusé d’avoir transmis des informations sensibles à des groupes armés. Il aurait notamment communiqué des données sur les positions des forces de sécurité intérieure, des Volontaires pour la défense de la patrie (VDP) — des supplétifs civils de l’armée — ainsi que sur les opérations militaires en cours.

D’après le commissaire Mahamadou Sana, le projet d’attaque a pu être mis en échec grâce à la dénonciation de certains militaires et VDP. Les auteurs présumés sont actuellement recherchés par les services de sécurité, qui affirment avoir identifié les principaux instigateurs en fuite.

Pour l’heure, les autorités burkinabè n’ont pas fourni davantage de détails sur l’enquête en cours, ni sur d’éventuelles arrestations. Cette annonce intervient dans un contexte de tensions persistantes dans le pays, marqué par des attaques terroristes récurrentes et des défis sécuritaires majeurs.

Saliou Cissé

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