Mali / Azawad: trois mouvements rebelles touareg et arabe annoncent leur fusion
Trois mouvements rebelles touareg et arabe du nord du Mali, dont le MNLA, ont annoncé lundi leur fusion, afin de présenter un front uni dans les discussions de paix à venir avec les autorités de Bamako.
Le Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA), le Mouvement arabe de l’Azawad (MAA) et le Haut conseil pour l’unité de l’Azawad (HCUA) ont adopté une plate-forme politique, une commission de négociations ainsi qu’un organe de décisions communs, au terme de plusieurs jours de discussions à Ouagadougou.
Guidés par une commune volonté politique de privilégier l’intérêt supérieur du peuple de l’Azawad, et convaincus que seule une solution politique peut assurer la paix, la sécurité et le développement et contribuer à la stabilité de la sous-région, ces trois mouvements ont annoncé dans un communiqué lu à l’issue de leur réunion.
La fusion sera effective après approbation de leurs bases respectives dans un délai de 45 jours, ont-ils ajouté.
Le nom du nouveau mouvement ainsi créé n’a pas encore été communiqué.
L’Azawad désigne le nord du Mali pour les touaregs, qui en janvier 2012 y avaient mené une offensive conduisant à l’embrasement du pays.
Le MNLA et le HCUA, qui comprend d’anciens membres d’Ansar Dine (Défenseurs de l’islam) ont signé le 18 juin à Ouagadougou un accord avec Bamako visant à permettre l’organisation de la présidentielle du 28 juillet à Kidal, ville située au nord-est du Mali sous contrôle des groupes armés touareg, après l’intervention française qui a chassé du nord du Mali les groupes djihadistes alliés à Al Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), dont Ansar Dine.
Le MAA est un autre mouvement récemment créé par les communautés arabes du Nord afin d’avoir davantage de visibilité et de poids dans les disucssions avec Bamako.
L’accord de Ouagadougou signé en juin prévoit un cessez-le-feu, un retour progressif des forces de défense et de sécurité maliennes à Kidal et un cantonnement des combattants rebelles sur des sites de regroupement. De nombreuses discussions doivent encore intervenir pour organiser sa mise en place.
AFP