France: le tireur présumé de Paris a été interpellé selon la police
L’auteur présumé des coups de feu tirés lundi dans le hall du quotidien Libération puis à la Défense a été interpellé mercredi soir près de Paris après une intense traque dans la région parisienne. Il a été confondu par une comparaison de son ADN avec des traces retrouvées sur les lieux des agressions.
L’homme n’a toutefois pas encore pu être entendu par les enquêteurs en raison de son état de santé. Il avait été condamné en 1998 à quatre ans de prison pour son implication dans une équipée sanglante en 1994 qui s’était achevée par la mort de trois policiers, d’un chauffeur de taxi et d’un des criminels.
« Tous les faits démontrent son implication dans les faits qui lui sont reprochés, imputés depuis plusieurs jours », a déclaré le ministre de l’Intérieur, Manuel Valls, lors d’un point de presse. Les enquêteurs, a-t-il ajouté, n’ont pu pour l’heure l’interroger. « Tout semble montrer qu’il a tenté de se suicider. »
« J’imagine que dès que le présumé coupable pourra être entendu, il le sera pour connaître toutes ses motivations », a-t-il dit.
Le tireur présumé a été arrêté à Bois-Colombes, dans les Hauts-de-Seine, près de Paris, mercredi vers 19h00 alors qu’il se trouvait dans une voiture garée dans un parking. Il était dans un état comateux après avoir semble-t-il absorbé des médicaments, a-t-on appris de source proche de l’enquête.
Après avoir fait feu lundi matin dans le hall du quotidien Libération, blessant grièvement un assistant photographe, il a tiré près de la tour Société Générale, à La Défense, et pris brièvement en otage un automobiliste avant de disparaître.
Il a été confondu par une comparaison de son ADN avec des prélèvements effectués par les enquêteurs sur les scènes de crime, notamment dans la voiture du conducteur qu’il avait contraint à l’emmener et sur des balles retrouvées à l’accueil de la chaîne de télévision BFM TV, où il était entré vendredi dernier sans ouvrir le feu.
Le suspect était « probablement parti à l’étranger » après avoir purgé sa peine, en 1998, a dit Manuel Valls. Cela expliquerait pourquoi il ne figurait pas sur le fichier national des empreintes génétiques.
Ibou Camara