France: Le général criminel Aussaresses, tortionnaire non repenti, est mort
Un des hommes de main de la France coloniale en Algérie, chargé des sales besognes, qui a acquis son grade de général de l’armée française sur les cadavres de ses victimes algériennes, Paul Aussaresses, vient de mourir hier à l’âge de 95 ans, a annoncé mercredi l’association d’anciens parachutistes «Qui Ose gagne». Ses obsèques auront lieu le 10 décembre à La Vancelle (Bas-Rhin), où il résidait., emportant avec lui le poids des crimes impunis qu’il a commis durant le temps où il a servi en Algérie. «J’étais indifférent : il fallait les tuer, c’est tout, et je l’ai fait», écrit-il dans un de ses livres «Services spéciaux : Algérie 1955-1957», paru en 2001. Ceux dont il parle avec un tel cynisme, ce sont Larbi Ben M’hidi et Ali Boumendjel, pour ne citer que les plus connus, mais ils sont très nombreux les patriotes algériens qu’il a torturés durant les interrogatoires avant de procéder à leur «liquidation pure et simple», pour reprendre ses propres termes.
Sanctionné par Jacques Chirac, qui, par décret, le mit à la retraite d’office en 2001, le général Aussaresses fut condamné en 2002 pour «complicité d’apologie de crimes de guerre», un jugement confirmé en cassation en 2004.
Emile Tendeng