Permettez-moi de vous souhaiter la bienvenue mais aussi vous présenter mes vœux les meilleurs et que l’année nouvelle soit pour nous une année de succès dans le combat que nous avons mené depuis plus de trois décennies, une année de concorde, de consécration des cœurs, de santé.

Population de la Casamance, chers membres du MFDC, depuis 1947 année de sa création, que le MFDC jusqu’à nos jours livre un combat pour libération de la Casamance. Plusieurs années se sont écoulées avec beaucoup d’amertumes notées et écopées par l’Etat du Sénégal dans sa traque illogique et immorale des séparatistes casamançaises et casamançais. Mais malgré tout, nous avons su traverser tous ces moments cauchemardesques au prix de notre vie, imposant notre bravoure et détermination pour notre chère nation, la Casamance.

Ce rude combat qui date de très longues haleines, reste toujours dans notre ordre du jour puisque la Casamance demeure toujours squattée par le Sénégal qui dans sa mission parsèmerait des embuches pour nous empêcher d’atteindre nos objectifs.

Populations de la Casamance l’histoire continue de nous révéler pleines de choses, qui si des mesures idoines ne seraient pas prises en compte, l’on continuerait à mener des événementiels sans merci au vue de toutes attentes vaines.

Alors pour un bon essor économique, le MFDC s’insurge contre tout acte qui ternirait l’image de la Casamance.

Fort de cet engagement encore une fois que nous déplorons la bévue menée après celle de Djiredji dans le Sédhiou, se répètent les incidents créés par l’Etat du Sénégal en territoire Casamance sur des élèves qui revendiquaient comme tous autres leur droit. Ces agissements de sans valeurs prouvent et confirment encore de la ségrégation, de la marginalisation et de non prise au sérieux des populations de la Casamance et de leurs biens.

Des faits tenants l’illustrent　:

Au Sénégal, des grèves sont menées à Dakar et qui engendrent la brûlure de voitures et de biens sans que nous entendons des bourdonnements de fusils;

Au Sénégal, le drapeau qui symbolise la nation est brûlé sans aucun fusil  ne tonne;

Encore qu’au Sénégal, des routes sont barrées suite à la colère d’une franche de la population sans incidents majeurs etc.…

Alors nous ne pouvons pas comprendre ou faites nous comprendre le pourquoi des casamançais sont toujours réprimés pas des incidents qui entrainent des blessures graves par balles allant à la perte de vies humaines　?

PLUS JAMAIS CA EN CASAMANCE　!

C’est pour cette raison que je profite dans cette auguste assemblée commémorant l’anniversaire de notre cher bâtisseur Abbé DIAMACOUNE SENGHOR pour lancer un appel solennel d’unité au sein de nous afin de permettre à cette génération montante d’achever dans la quiétude le travail déclenché par nos pères　: feu Emile BADIANE, feu Ibou DIALLO, feu Assane SECK, feu Abbe DIAMACOUNE SENGHOR, feu Aoune SANE, feu Fodé Kaba DOUMBIA….

La paix ne viendra que de nous c’est pourquoi, j’encourage toutes les initiatives qui essaient d’apporter un tonus aux retrouvailles inter-MFDC issues des forces intérieures, extérieures mais surtout de la détermination sans faille des forces combattantes du MFDC.

Notre droit à l’autodétermination est donc fondé!

C’est pourquoi le MFDC pose depuis sa création en 1947 la question de l’indépendance de la Casamance. La tactique employée en 1982 fut d’organiser la désobéissance civile.

Le peuple casamançais est un peuple opprimé, méprisé qui résiste pour recouvrer la plénitude de ses droits. La résistance à l’oppression est selon la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen du 26 août 1789, un droit naturel, inaliénable et sacré de l’Homme.

Cet acte administratif, n’est pas un cadeau colonial, mais il illustre l’irréductibilité de la résistance de notre peuple pendant de nombreux siècles, face aux multiples envahisseurs. Il signifie donc l’existence d’une mémoire et d’une conscience politique constitutives de notre réalité de peuple. Là réside l’essence de notre nationalisme. Une essence dont se nourrit notre droit à l’indépendance, comme tout peuple digne de ses ancêtres et de ses hauts faits de lutte. Aujourd’hui, les nationalistes en lutte, ont repris le flambeau et l’ont inscrit dans le continuum historique

En novembre 1908, le gouverneur Camille Guy fit transférer la capitale de Sédhiou a Ziguinchor ce transfère fut effectif en 1909 alors que l’administrateur supérieur était Maclaud. Cette situation dura jusqu’à l’Independence. Nous rappelons à toutes fins utiles de cette particularité du statut juridique de la Casamance.

Ainsi furent mis en terre les germes de ce très lourd contentieux qui oppose aujourd’hui la Casamance au Sénégal du point de vue politique, social, culturel, moral.

Alors nous ne pouvons pas comprendre à ce niveau, le mutisme de la France sur la question fondamentale de la Casamance si nous savons bien de son implication dans des questions similaires aux nôtres dans le continent en qualité de colonisateur. Et malgré tout avec la détermination des fils de la Casamance, le conflit s’internationalise d’avantage avec l’acceptation par le Sénégal de l’ouverture de négociations hors du Sénégal et d’Afrique.

Ce premier pas timide et inconfortable a été suivi par la nomination de James R. Bullington.

Le Mfdc prend la mesure de cet intérêt des USA pour la Casamance, en leur demandant de ne jamais oublier que le conflit qui nous oppose au Sénégal est politique et qu’à ce titre la démarche dudit conseiller doit avoir un caractère neutre, juste et équilibré.

C’est dans cette optique logique que le MFDC souhaite que la tenue de ses assises se fasse aux Etats Unis conformément aux engagements et dévouements dont ils profèrent.

Je ne pourrais terminer mon propos sans remercier les femmes et les vieux ainsi que tout le monde dans leur implication à la réussite de cette activité.

ALORS COMME SON PALMIER LA CASAMANCE FLEURIRA…

Je vous remercie de votre aimable attention

Abdou Elinkine Diatta le porte-parole du Mfdc