Les femmes pour rétablir la vérité sur l’histoire de la Casamance,
Une fois pour toutes, il faut rétablir la vérité sur l’histoire de la Casamance. Ce combat est de nouveau relancé par les femmes du bois sacré 70 ans après la « disparition » d’ Aline Sitoé Diatta que personne ne voulut parler jusqu’en 1980 lors de la conférence de l’abbé Diamacoune.
Aujourd’hui incarné par des femmes courageuses de Mangokouro, le combat pour la dignité rallie la sympathie au niveau international.
A l’aube de leurs vies glorieuses, elles refusent avec détermination de voir souillé cette lutte par de vilains révisionnistes et de viles insinuations misogynes.
Pour rétablir la vérité et remettre leurs détracteurs à leur place, nos mamans et nos sœurs, loin d’être timorées, ont lancé un message très offensif aux différents bois sacrés, dans lequel elles s’adressent, sans les nommer, aux organisations tendancieuses de femmes qui, par leurs agissements gratuits et leurs insultes répétitives particulièrement contre les braves Casamançaises a franchi récemment les limites du tolérable.
Avec un sursaut de fierté et de courage les amenant à m’écrire aujourd’hui et s’exprimer pour faire taire les insultes et remettre chacun à la place qui a été la sienne durant les marches pour l’indépendance de 1982 et 1983.
Dans ce texte poignant, avec l’élégance naturelle qui est la leur, les femmes du MFDC entendent débusquer les menteurs et faire taire les usurpateurs et les fossoyeurs de la mémoire. Elles estiment que le Sénégal ne peut confisquer l’avenir de la Casamance pour encore des années.
L’attaque subtile contre une certaine « Plateforme des femmes » et un pseudo « Groupe de réflexion » peut se reconnaître implacablement dans plusieurs passages.
M’associant à toutes les femmes courageuses de la Casamance, nous romprons le mur de ce silence arrangé par les gouvernements du Sénégal à coups de pognons pour corriger les pages de la complaisance de notre vie. Hier oppressées, aujourd’hui nous reprenons la parole pour raconter notre glorieux passé contre l’oubli et le déni, et relancer de la plus belle manière le combat de la libération et de l’indépendance dont l’issue ne fait aucun doute. Qu’en pensent nos braves hommes ?
Bintou Diallo
Mendycasa
Sans minimiser le rôle des hommes, je comprends bien la forte prise de conscience et l’engagement des femmes dans le combat contre l’occupant sénégalais. Voilà maintenant un groupe dénommé plateforme des femmes qui veut s’approprier de leur sueur et leur sang versé pour assurer une liberté et garantir l’avenir de leurs enfants dans une Casamance riche et prospère.
Je ne pense pas que Mme Diallo veuille lancer un défi aux hommes mais rendre à juste titre l’honneur aux femmes résistantes qui ont bravé les militaires sénégalais, qui ont connu le viol et la prison et qui jusqu’à ce jour soutiennent leurs fils du maquis.