Depuis bientôt deux ans, l’Agence Nationale pour la Relance des activités économiques en Casamance (ANRAC) est entrain de contribuer  malgré les maigres moyens qui lui sont alloués à la réinsertion des populations victimes directes du conflit en Casamance notamment dans certaines Zones qualifiées de « zones rouges » par les autres acteurs et bailleurs de fonds.

En effet malgré son budget assez limité, l’ANRAC  est entrain de faire de très gros efforts dans le cadre de l’appui à la réinsertion des populations déplacées et dans l’appui aux couches vulnérabilisées à cause du conflit.

C’est d’ailleurs ce qui a été toujours attendu de cette agence créée en 2004 à la suite des négociations entre l’Etat du Sénégal et le Mouvement des Forces Démocratiques de la Casamance sous l’égide de feu l’abbé Augustin Diamacoune Senghor.

De nos jours, la nouvelle équipe est entrain d’abattre un excellent travail au vu des informations qui nous parviennent des populations et au vu des activités qu’est présentement entrain de mener l’agence en Casamance.

Au cours de cette semaine ; une mission de l’ANRAC dirigée par son directeur générale, est entrain d’opérer une descente sur le terrain pour rendre visite aux populations qui avaient bénéficié de l’appui en tôles en 2013  afin de s’enquérir de leur conditions de vie et recueillir les plaintes et doléances afin de voir comment les intégrer dans leurs futures interventions :

C’est ainsi que successivement l’équipe s’est rendue:

–          dans le département de Bignona à Kouram- kabekel- Djinaki- Mediegue- Kantapor- Bignona commune

–           dans le Bayotte- Bandial et le Niaguis à Kassoulou-Boutoupa-Camaracounda-Agnack-Fanda-Niaguis-Bourofaye Bainounk-Toubacouta-Katouré- Baraff-Kassana-Tranquille – Enampore -Ziguinchor
Commune

–          dans le département d’Oussouye à Essaout- Effoc -Siganar

Ce qui est marquant dans leur démarche est que contrairement aux autres intervenants et bailleurs, l’ANRAC ne tient pas compte dans ses interventions des zones dites « rouges ». Elle intervient partout dans le seul objectif d’aider les populations à se réinsérer et à s’épanouir.

Le 31 Mai 2014, l’agence va procéder à la distribution de tôles à prés  d’une centaine de familles ainsi qu’à une visite de terrain suivie d’une remise de subventions :

– au Groupement de Promotion Féminine de NDembane de la Communauté Rurale de  Djinaky, de Kaour,  de Djiréme et au GIE Soutoukéne de la Communauté Rurale de Djibidione

Et  d’un appui en vivres des groupes vulnérables ciblés dans chacune de ces localités citées ci-dessus.

Ces différentes interventions contribueront à améliorer les conditions de vie des populations surtout à l’orée de l’hivernage qui a commencé à s’installer en Casamance.

Cependant il faut préciser que malgré la détermination et la grande ambition  à œuvrer pour le bien être des populations, l’agence est confronté a un grand problème de moyens financiers et matériels pour  mener a bien sa mission.  C’est pourquoi selon notre source, l’équipe assure un suivi tres rapproché de ses interventions sur le terrain afin de voir si les bénéficiaires en ont fait un bon usage et d’avoir une idée sur l’impact  de celles-ci dans leur vécu.

Ce qui nous amène à demander aux autorités du Sénégal ainsi qu’aux  bailleurs de fonds d’accepter de mettre assez de moyens à la disposition de cette agence fruit de négociations entre l’Etat et le MFDC afin qu’elle puisse accomplir sa mission qui s’inscrit dans le cadre de la consolidation du processus de paix en Casamance.

Essonor