Des milliers de femmes venues de 21 localités du département d4Oussouye ont passé 4 jours dans le bois sacré. Elles sont sorties de leur retraite sacrificielle pour la paix en Casamance.
Cette cérémonie facilitée et acceptée par le roi d’Oussouye est une initiative du groupe de réflexion pour la paix en Casamance et l’APAK, l’Alliance pour la paix en Casamance.

C’est par des chants et dans une grande ambiance que des milliers de femmes venues des 21 villages du département d’Oussouye sont sorties de leur bois sacré appelé ‘’ADJOMO’’.

Karoline, vêtue d’un pagne traditionnel, une queue de cheval entre la main, a dormi quatre jours dans la forêt. « On est parti en brousse rien que pour demander la paix. Nous y avons tué des porcs, des chèvres, des poules en guise de sacrifice uniquement pour le retour de cette paix tant désirée» dira-telle insistant sur le sens de cette retraite sacrificielle qui pour elle arrive pour délier le sermon pris par les combattants à l’entame du conflit. Cette cérémonie est initiée par le groupe de réflexion pour la paix en Casamance et l’alliance pour la paix en Casamance (APAK). Robert Sagna, coordonnateur du groupe de réflexion s’est dit satisfait et optimiste quant au retour de la paix.
« C’est certain qu’avant d’entrer dans le maquis, ils ont dû solliciter les prières des femmes et d’autres fétiches et ces serments doivent être déliés donc libérés » a martelé Pascal Koutimane Manga, membre du groupe de réflexion pour la paix en Casamance.
Après une escale chez le roi Sibiloumbaye Diédhiou qui a facilité et accepté cette cérémonie, les femmes ont décidé de retourner dans la forêt pour achever leur prière. Pendant leur séjour, une forte pluie a arrosé le département d’Oussouye et environ, une pluie qui débarrassera la Casamance du sang versé depuis 1982.

Maléguène