Monde: Un nouveau traitement contre la tuberculose multirésistante
Un cocktail expérimental de trois médicaments peut réduire de manière significative le temps de traitement de patients atteints d’une souche de tuberculose multirésistante. Baptisée PaMZ, cette combinaison tue aussi plus de bacilles tuberculeux que le traitement habituel.
Ces résultats sont issus de la phase II des essais, l’avant-dernière étape pour évaluer la sécurité et l’efficacité des nouveaux traitements. Ils font l’objet d’une étude présentée lundi à la conférence internationale sur le sida en Australie. Si les financements sont trouvés, la phase III pourrait démarrer dans un proche avenir. Les médecins s’inquiètent de l’émergence de bactéries de tuberculose ultrarésistantes aux antibiotiques, cette maladie étant en forte recrudescence dans les pays pauvres.
Ces souches sont particulièrement dangereuses chez les patients infectés par le virus du sida, le VIH. La tuberculose et le sida sont souvent associés, car le VIH attaque les cellules immunitaires et laisse le corps vulnérable aux microbes.
La nouvelle combinaison PaMZ, dont les premiers essais avaient été dévoilés il y a deux ans, comprend deux « candidats médicaments » (pas encore approuvés pour le traitement de la tuberculose). Ce sont le Pa-824 et la moxifloxacin, associés à la pyrazinamide, antibiotique qui est lui utilisé actuellement contre cette maladie.
Le traitement est administré via des comprimés. La combinaison PaMZ a été testée en Afrique du Sud, auprès de 207 volontaires dont un cinquième portait également le VIH. Sur cet échantillon, 181 malades répondaient positivement à des molécules des médicaments qui composent le PaMZ, tandis que 26 s’étaient avérés résistants aux antibiotiques traditionnels.
ARDiallo