Contribution: Au président Macky Sall : # Bring back our rice traditions
Monsieur le Président de la République du Sénégal, à travers cette formulation « # Bring back our rice traditions » qui semble tant en vogue pour sa portée humaniste ; j’ai voulu tout simplement attirer votre attention sur la difficile situation des petits paysans traditionnels et riziculteurs de la Casamance.
D’abord qui suis-je ?
Je suis celui qui, un soir du 21 novembre 2011, au 27 rue de la Procession dans le 15e arrondissement de Paris, vous avait proposé un ouvrage intitulé Histoire authentique de la Casamance, tout en vous souhaitant qu’il vous portât chance dans votre course à la tête du Sénégal. A cette occasion, j’avais insisté pour que vous lisiez cette réflexion qui porte sur la problématique de « l’entrave des institutions traditionnelles ajamaat… » et démontre entre autres sujets, comment la Civilisation ajamaat est une civilisation du riz.
Ainsi, comme vous avez pu le constater dans le livre, les écrits des navigateurs occidentaux ont témoigné dès le 15e siècle de la présence du riz chez des populations dites ajamaat qui démontraient d’une grande connaissance technologique dans son exploitation. D’ailleurs, à partir du 18e siècle, avec l’expérimentation de la graine de riz dans les vieilles colonies britanniques d’Amérique du nord, les planteurs demandèrent des Africains possédant une expertise rizicole. Ce qui poussa les colons américains à pratiquer un esclavage identitaire, c’est-à-dire lié à des peuples qui avaient une civilisation du riz. Les colonies de la Caroline du Nord et du sud furent ainsi peuplées d’une population servile qui venait des Rivières du Nord (l’espace Sierra-Leone – Gambie) et englobant les peuples constitutifs du Pays Ajamaat.
Le pays Ajamaat, entre les rivières Gambie et Cacheu va aussi servir d’axe d’approvisionnement en riz pour nourrir les captifs dans les cales des bateaux négriers. Une sorte de tradition qui sera constaté à partir du 20e siècle lors des guerres dévastatrices de l’Europe qui engagèrent tous les continents.
Durant la première comme la seconde guerre qui comme dirait Aimé Césaire – qui se sentait très proche de la Casamance – renvoyèrent à l’occident la face hideuse de sa barbarie en Afrique après avoir longtemps rusé avec ses principes, la résistance pacifique des Alañ-Di-so, Alin-Sitoé, en Casamance était menée à la fois contre le recrutement des jeunes hommes dans la force coloniale de tirailleurs sénégalais ; mais aussi contre l’arraisonnement des greniers des paysans au nom de l’effort de guerre. Le pouvoir colonial s’approvisionnait en Casamance chez les riziculteurs ajamaat pour nourrir ses tirailleurs sénégalais.
En outre, la colonisation d’exploitation avait déjà relevé les traditions alimentaires que l’on retrouvait en Afrique de l’Ouest et dans la colonie française du Sénégal en particulier. Mais l’importation du riz par les colons va contribuer à l’imposer au Sénégal au point de devenir le constituant principal du plat sénégalais.
Certes, il existait un « tiep Walo » ou riz sauvage («aussi le long de la vallée du Bas-Sénégal, sur la rive mauritanienne »). Ce riz sauvage qui « constituait une ressource alimentaire très appréciée » restait une espèce de riz « tout à fait différente de celles [espèces ajamaatica] qui font l’objet d’une culture véritable en Casamance ». Il n’était pas domestiqué comme le mil, qui sert à la confection du couscous très présent dans d’alimentation des Wolofs comme le relevait le bulletin du (Comité d’études historiques et scientifiques de l’Afrique occidentale française, 1918).
La nourriture traditionnelle était composée presque exclusivement de ce couscous, tandis qu’en Casamance on retrouvait le riz. Ce que confirmait d’ailleurs l’ingénieur agronome J. Lemmet, inspecteur d’agriculture des colonies et pour qui « la base de la nourriture des indigènes du Sénégal est le couscous, qui est une espèce de semoule faite avec le mil (petit mil ou millet; gros mil ou sorgho) que l’on fait cuire à l’avance à la vapeur (préparation spéciale) et qu’on accommode ensuite avec du poisson et de la sauce. (Broca, 1887)
Monsieur le Président de la République,
Si je vous retrace ici à grands traits les matérialités historiques de l’existence d’une riziculture bien africaine, c’est pour attirer votre attention sur le besoin aujourd’hui de venir au secours des petits paysans casamançais en demandant à Saint-Louis, notre vieille capitale, de faire preuve de gratitude envers « le grenier du Sénégal ».
Nous autres devons reconnaître en toute humilité le fait que les élites saint-louisiennes aient fait preuve d’un engagement socio-économique émulateur au nom de leur territoire en réussissant à domestiquer le « tiep walo » ou riz sauvage, à travers une riziculture de la vallée aujourd’hui exemple d’une politique d’autosuffisance alimentaire au Sénégal. Pour cela, le fier casamançais que je suis, n’hésiterait pas à demander aux Saint-louisiens de matérialiser la continuité territoriale que vous souhaitiez, en venant en aide aux riziculteurs casamançais.
Monsieur le Président Macky Sall,
C’est bien vous qui avez parlé de continuité territoriale en offrant l’image d’une rupture réelle entre le Sénégal et la Casamance. Alors laissez élargir le sens conceptuel de cette notion qui resterait vide si les casamançais eux-mêmes, comme je n’ai cessé de le penser, ne prenaient pas l’initiative de l’habiller de manière opératoire.
Que faut-il donc entendre par là et à travers du titre de cette tribune ?
Monsieur le Président, la pluie n’étant pas au rendez-vous cette année, les paysans sénégalais et casamançais en particulier se demandent sur qui elles vont compter pour faire face à la difficulté qui les attend suite à une mauvaise saison des pluies.
Or, avec un certain optimisme, je me permets de vous demander de les aider à retrouver le goût de leurs traditions de riziculteurs qui tombent peu à peu en déshérence à cause de l’échec de programmes agricoles en Casamance. Traditions que l’on peut pourtant moderniser sans les dénaturer en établissant un partenariat avec les exploitants saint-louisiens.
#Bring Back our rice traditions est donc une requête. Il s’agit ni plus ni moins d’une demande urgente de venir en aide aux petits paysans traditionnels du pays ajamaat ou comme le veut l’Acte III de la décentralisation, aux citoyens des communes du territoire de Casamance, en demandant à l’Agence Nationale pour la Relance des Activités socio-économiques en Casamance (ANRAC) de lancer un programme d’urgence d’achat et de distribution de jeunes plants de riz prêts au repiquage. Nos traditions encouragent cette entraide !
Ainsi, monsieur le Président Macky Sall, les riziculteurs casamançais pourront dès à présent se contenter de labourer leurs rizières afin de profiter des dernières pluies. Tandis que le programme d’urgence de l’ANRAC dont il sera question, permettra à l’agence de faire face à l’équation de restauration/instauration d’un environnement socio-économique favorable et capable de rassurer les populations casamançaises.
Monsieur le Président Macky Sall,
Je ne vous apprends rien quand j’avance que l’une des missions principales de l’ANRAC étant de réduire les frustrations des populations en Casamance, il me semble plus que pertinent de vous proposer ce scénario prospectif des besoins urgents qui seront exprimés par les populations casamançaises dans un proche futur.
Faites le, et sachez que les paysans et riziculteurs casamançais qui ne veulent pas être des assistés, mais rester les acteurs locaux du développement de leur territoire, vous seront reconnaissant.
Dr. Pape Chérif Bertrand Bassène, Akandijack
attika1982
Ce que moi je pense de l’ANRAC vous le trouverez sous ce lien de JDP:
http://www.journaldupays.com/2013/casamance-lanrac-un-nid-despions-du-senegal-pour-le-demantelement-du-mfdc/
Les programmes de l’ANRAC sont cuisinés à Dakar par des gens qui ne croient ni à la Casamance ni aux Casamançais. Moi je suis de ceux qui ont très tôt confiance à la Casamance et aux Casamançais et oeuvre pour que nous puissions en toute responsabilité prendre en main le destin de notre Casamance. Noter que le terme « Ajamaat » est exclusif, quand on parle de la Casamance respectons notre diversité et soyons inclusifs. Invicta Felix !
akandijack
Merci pour le lien,
Je l’avais une fois lu.
A propos, je dois dire que quand je parle de Ajamaat, je m’intéresse à une civilisation, c’est-à-dire une structure spatiale, mentale, économique et bien sûr sociale. Cette dernière, la structure d’état de vie collective, étant malheureusement ethnicisée au point de nous donner des [Manjacque, Baynunck, Diola, Mandingue, Soninké…] et j’en passe.
Ajamaat reste a priori inclusif, c’est en tout cas cette hypothèse que je défens dans l’Histoire Authentique de la Casamance. Le livre est épuisé. C’est dommage, car j’aurai bien aimé que cet essai soit plus disséminé pour enrichir le débat et la réflexion sur notre histoire.
akandijack
Mes chers parents,
Comme vous, je suis sur le terrain et je vois ce qui se passe.
Je me suis posé la question à quoi sert l’ANRAC, le MFDC est-il contre les actions de l’ANRAC?
A partir de là, voyant la situation pluviométrique, j’ai jugé utile d’écrire à Macky Sall pour lui proposer un exemple de solution à court terme.
Qu’il lise où pas ce que j’écris, cela ne m’empêchera pas de tirer la sonnette d’alarme quand c’est nécessaire. Je ne le fais pas pour lui, je le fais pour les populations casamançaises.
L’ANRAC a des partenaires qui pensent à la Casamance et pourquoi devrions-nous nous interdire d’interpeller l’Etat du Sénégal pour une meilleure orientation de ses programmes?
C’est même une obligation pour nous de demander à l’Etat de donner à nos populations ce qu’il a demandé en leur nom. Où bien?
alinou
vs savez » Akandidjack » je commence à avoir l´impression que vous etes venue pour nous distraire , pour nous détourner de notre objectif principale qu´est la lutte pour la LIBERATION de la CASAMANCE ,mais pour moi vous n´etes qu´une goutte d´eau dans cette bassine versé dans le fleuve CASAMANCE en espérant causer des vagues sans succès.
Nous et le JDP contrairement à vous savons exactement ce que nous voulons.
alors calmez vous et sachez que vous ne nous etes pas important au point d´aller vous animer votre blog de …. , votre blog on en fera exactement comme l´a surement fait Maky avec votre « ouvrage » , dans la poubelle electronique.
PS: Encore une fois le JDP n´a pas de lecon à apprendre de vous, les CASACAIS non plus, à part vos « lettres naives » adressé au président.
TOUT ce qu´un bon casacais aurait besoin comme information ou documentation fiable se trouve déjà dans le JDP.
Le JDP par sa GRANDEUR va eventuellement publier vos articles s´il le trouve necessaire , les articles des gens comme vous qui veulent se coller une petite importance, afin de participer au rafraichissement de leurs EGO, mais nous serons aussi tjrs là pour vous rappeler DANS le JDP que nous ne nous laisserons plus divertire par des gens comme vous, des gens à la recherche d´identité . c´est FINI ca.
Bonne continuation avec votre option de perturbation, de sabotage….
NOUS optons la LUTTE de LIBERATION une NOBLE option alors épargnez nous de vos BLA BLA on a MIEUX à faire.
VIVE L`INDEPENDANCE , vive le JDP,
akandijack
Saforal,
Merci au JDP, il faut de tout pour faire un Monde.
J’ai lu avec intérêt les commentaires.
J’espère qu’un jour le JDP se développera au point de permettre l’ouverture de blogs, j’animerai volontiers un afin d’échanger avec tous les frères et soeurs.
D’ailleurs, je m’en vais produire rapidement une nouvelle tribune que je partagerai si le JDP la juge digne d’être publiée.
Oussoforal,
p.s: J’ai un blog que je n’arrive plus à animer convenablement.
http://akandijack.wordpress.com/
alinou
chers frères At.1982, Can. mc. moi aussi je suis d´avis que le JDP ne devrait pas donner la chance á ces journalistes à COUTEAU DOUBLE TRANCHANT de poster ici, mais je penses que le JDP éssais d´etre démocratique le mieux possible, ce que je respecte bien.
Je suis heureuse que les lecteurs et lectrices soient là et très VIGILANTS.
Que ces personnes sachent que nous lisont entre les lignes et nous prennons le temps de lire meme les plus minces écritures.
Je salue la GRANDEUR du JDP pour ce geste qui prouve encore son professionnalisme, car leurs journaux ne nous auraient accordés meme pas une LIGNE.
Neamoins que ces COUTEAUX DOUBLES TRANCHANTS sachent quoi écrire avant de le faire poster , les lecteurs ne les perdrons pas de l´oeil.
NOUS savons qui ils sont et à quel JEUX ils s´adonnent pendant que le JDP et les CASAMANCAIS travaillent avec acharnement pour la JUSTICE.
VIVE le JDP et VIVE L`INDEPENDANT.
Mendycasa
Ce qui est affligeant c’est de voir ou lire l’hypocrisie d’un frère complètement déphasé. C’est juste dégoutant ! Le tout arrosé par de bonnes paroles à Macky Sall qui montrent la dévotion. Pauvre PCBB A. Bassène !
CANADA
À la lecture de cet article de Basséne, je me demande comment est ce possible qu’un telle lettre puisse échapper à la vigilance du JDP et ainsi être publiée en ligne???
Cet article est totalement en porte à faux avec la vision que le monde se donne pour la Casamance. Je ne te connais pas, mais je ne serais pas surpris que tu sois de ces casamanquais qui se croient intelligents et plus civilisés que les dignes fils de la Casamance. Tu oses ainsi t’agenouiller devant Maky pour les casamançais que tu traites de petits paysans???
Non mon cher Basséne!! ta formule est trop nulle, tu sembles même es déphasage avec la réalité.
Je t’invite à lire cet article antérieur à ta publication et ainsi avoir le courage de rectifier ton coup.
» A quelques jours de la Tabaski, le sourire n’apparaît pas encore sur le visage des paysans du fogny, localité située dans le département de Bignona, malgré les assurances des autorités de la république, qui avaient annoncé que l’argent était déjà disponible. Dans cette contrée, les jeunes regroupés en mouvement, ont élevé la voix pour dénoncer cette situation et exiger de l’état le payement des dues aux paysans. Ibrahima Anelka Sané, leur coordonnateur d’évoquer le retard de l’hivernage 2014, l’approche de la fête de Tabaski entre autres pour étayer ses propos.
« Nos parents sur qui nous comptons nous jeunes ne savent plus à quel saint se vouer, ils ont besoin de leur argent pour faire face ces moments difficiles de saison des pluies » a-t-il soutenu avant de poursuivre : « Nous interpellons le chef de l’Etat, son Excellence Macky Sall, qui avait décrété la fin des bons impayés et cela, depuis son accession au pouvoir. Nos parents n’ont plus le cœur à la terre, ils sont fatigués et ne mangent point à leur faim à plus forte raison à se soigner, on en a marre »
A en croire le coordonnateur des jeunes du Fogny, les jeunes da cette partie du pays n’en peuvent plus de constater impuissants cette situation. Ainsi, ils ont promis de battre le macadam très prochainement pour alerter l’opinion nationale et internationale. Pour rappel, le 22 juin dernier, loin des champs, les paysans des collectivités locales de Diacounda et de Oulampane avaient investi la route nationale N°4, au niveau du village de Diabang où ils avaient imposé un blocus paralysant de fait le trafic sur cet axe. Ils exigeaient eux aussi le paiement sans délai des bons que leur ont distribués les opérateurs des huileries contre leurs graines d’arachide et selon des sources bien renseignés, ces derniers attendraient toujours cet argent..
Maléguène »
Vive la Casamnce LIBRE, Maudit soient les traitres.
attika1982
Bassène est le cheval de Troie du GRPC attention ! Il veut fléchir la ligne patriotique du journal du pays. Je vous dis ce monsieur est dangereux. Il flirte avec Robert Sagna, Yaya Mané et jean Marie biagui. Il fait les yeux doux à Macky Sall, mais je préviens il trouvera la Casamance les poings fermes contre les traîtres intellectuels.
alinou
merci Akandijack pour cette lettre au président qui lui apprendra ou lui rappèlera les moeurs du CASACAIS « ajamaat, amading,afoula,…. »
une très bonne initiative qui restera vaine comme tant d´autres comme ANRAC…
Pour moi la seule bonne initiative c´est de lutter ensemble pour la libération de notre pays.
Maky Sall ce soir du 21.nov 2011 à après surement fait passé l´ouvrage intitulé « Histoire authentique de la Casamance » dans le poubelle tu l´aurais donné a un jeune Casacais il en aurait plus besoin et ca lui aurai mieux servi que MAKY.
après tout le temps que Maky a cotoyé la politique et le gouvernement avant de devenir président , lui qui s´est meme impliqué dans ces négociations de magouille , je ne penses pas que quelqu´un va lui apprendre l´histoire de la CASAMANCE , il la connait très bien il la nie comme tout ces prédécésseurs, soutenus par nos propres soit disant « parents « .
Ne soyons pas naif à ce point et continuer depuis plus de 50 ans de croire, qu´avec une lettre où des structures symboliques comme ANRAC, qui ne sont pour moi que le biberon qu´on donne à l´enfant difficile qui pleure tout le temps pour le calmer, la casamance sera développée avec le sénégal.
C´est une UTOPIE , mieux vaut lui adresser une lettre lui demandant notre indépendance total.
Ne nous leurrons pas mes chers compatriotes tout ca c´est peine perdue et on a assez perdu du temps pour ne pas dire trop.
La SEULE OPTION au développement de la CASAMANCE c´est notre INDEPENDANCE TOTALE. concentrons notre énergies, ensemble dans une solidarité sans relache à la lutte de LIBERATION.
Ca a été une très bonne lecture néanmoins cette fois ci Bassène.
La CASAMANCE aux CASAMANCAIS pour une destinée meilleure.
Vive la CASAMANCE LIBRE et INDEPENDANTE la seule meilleure OPTION pour une CASAMANCE meilleure et prospère .