France: Le gouvernement Valls II en place
François Hollande et Manuel Valls ont composé un nouveau gouvernement, allégé des ministres qui réclamaient un virage à gauche. L’exécutif veut mettre en oeuvre sa politique social-démocrate dans la « clarté » et la « solidarité ».
Le gouvernement Valls II, dont la majorité au parlement sera fragile, voit l’arrivée au ministère de l’Economie, de l’Industrie et du Numérique d’Emmanuel Macron, ancien banquier d’affaires et ex-conseiller économique du président français, en remplacement d’Arnaud Montebourg. Il est aussi marqué par la promotion de deux jeunes femmes: Najat Vallaud-Belkacem à l’Education et Fleur Pellerin à la Culture.
Cette nouvelle équipe compte 33 membres, soit deux de plus que la précédente. L’équilibre hommes/femmes reste inchangé avec 17 hommes et 16 femmes. La parité sera même rigoureusement respectée pour les ministres de plein exercice, avec huit hommes et huit femmes. Principale surprise, Emmanuel Macron, qui était secrétaire général adjoint de l’Elysée jusqu’au printemps, succède à Arnaud Montebourg.
Ce dernier a provoqué l’implosion du gouvernement Valls I par ses critiques sur la ligne économique du chef de l’Etat. Le gouvernement compte parmi les ministres de plein exercice un deuxième entrant. Patrick Kanner, jusqu’ici président du Conseil général du Nord, est nommé ministre de la Ville, de la Jeunesse et des Sports. Après avoir obtenu satisfaction sur le maintien des conseils généraux dans les territoires ruraux « et le respect des accords électoraux », notamment avec le Parti socialiste, Jean-Michel Baylet, président du Parti radical de gauche (PRG) avait annoncé le maintien de représentants de sa formation au gouvernement.
Les radicaux Sylvia Pinel (Logement et égalité des Territoires) et les secrétaires d’Etat Thierry Braillard (Sports) et Annick Girardin (Francophonie) ont ainsi été reconduits dans leurs fonctions. Les écologistes, qui avaient claqué la porte du gouvernement Valls I en avril, restent à la porte de l’équipe Valls II. Les conditions n’étaient « pas réunies », a expliqué le chef de file des sénateurs écologistes, Jean-Vincent Placé.
AT /Ibou Camara