Depuis 1982, la Casamance vit un conflit armé auquel on tente de trouver une solution. Qu’est ce qui a été fait et quel bilan tirer du processus de paix ?

Le conflit en Casamance ne laisse personne indifférent. En effet depuis 1983 début de la crise armée et face aux conséquences du conflit, beaucoup d’effort ont été menés pour son réglément. C’est le cas à partir des années 1990 avec le Karambénor (entraide). Une structure crée par feu Mambourama Coly. En 1991, les premières assises tripartites état-MFDC-autorités Bissau Guinéennes démarrent  à Cashew en Guinée Bissau. Au mois de Mai de la même année, le premier accord de cessez-le-feu est signé à Toubacouta. Il sera suivi de la libération le 28 Mai 1991 de Diamacoune et de plusieurs détenus du MFDC.

Les efforts vont se poursuivre sur le terrain et verront l’arrivée de beaucoup d’acteurs notamment de la société civile. Beaucoup de rencontres se sont tenues jusqu’aux négociations de Foundiougne en Février 2005.Ces dernières n’ont pas réussi à ramener la paix tout comme l’accord signé en décembre 2004 à Ziguinchor par le régime d’Abdoulaye Wade.

Son successeur, le président Macky Sall a certes apporté des ruptures en acceptant le dialogue avec le MFDC jusque sur la planète Mars, mais la paix tarde toujours à s’installer. Cependant il faut saluer les efforts de Salif Sadio qui ordonne le cessez- le-feu unilatéral et qui a démarré les négociations à Rome. Dans le même élan, César Atoute Badiate s’est inscrit dans la même dynamique.

Après plus de 30 ans de conflit, le souhait des populations est de voir enfin la Casamance sortir de l’impasse.

Malèguène