Angola / France: Total confirme sa position en Afrique après l’acquisition d’un projet pétrolier en Angola
Le nouveau directeur général de Total a inauguré jeudi en Angola un nouveau projet du groupe produisant 160 000 barils par jour et confirmant sa position de première compagnie pétrolière en Afrique. Total a trois points forts, l’ultra profond, le gaz naturel liquéfié et l’Afrique, nous sommes la plus importante compagnie pétrolière opérant sur ce continent, a souligné Patrick Pouyanné au cours de l’inauguration d’une installation pétrolière au large de Luanda, la capitale angolaise.
Lancé en juillet 2010, le projet CLOV exploite quatre champs pétroliers (Cravo, Lirio, Orquidea et Violeta) dans les eaux profondes de l’océan Atlantique à 240 kilomètres de Luanda et permet au groupe d’être le premier opérateur dans le pays en assurant un tiers de la production de l’Angola. Le projet, qui a nécessité un investissement de 8 milliards de dollars, illustre la puissance du groupe français en Afrique.
En tant qu’opérateur, il y réalise un tiers de sa production totale soit quelque 670.000 barils par jour. En prenant en compte ses participations dans les blocs opérés par les autres compagnies pétrolières, Total gère un volume de 1,3 million de barils quotidiens, soit presque l’équivalent de la consommation journalière de la France, a ajouté M. Pouyanné.
Sa visite en Angola intervient après sa récente nomination comme directeur général du groupe à la suite du décès de Christophe de Margerie dans le crash de son avion en Russie le 20 octobre. Avant l’Angola, Patrick Pouyanné a fait un passage au Gabon et il prévoit de se rendre au Nigéria en janvier prochain. Cette tournée va se poursuivre dans les autres pays importants pour Total afin d’assurer la continuité des relations engagées par le précédent PDG.
Malgré la volatilité des prix du pétrole, nous conservons une vision de long terme et nous maintenons les projets annoncés, comme celui de Kaombo en Angola, a encore précisé le directeur général du groupe. Le développement du champ Kaombo, dont le pétrolier espère tirer une production de 230.000 barils par jour, a cependant dû revoir son budget à la baisse, de 20 à 16 milliards de dollars avant d’être validé. Le groupe pétrolier français a enregistré un chiffre d’affaires de près de 190 milliards d’euros en 2013, en baisse de 5% par rapport à l’année précédente, en raison de la diminution du prix du baril et du large programme de forage lancé pour compenser le déclin des champs dits matures.
AFP / Kondiarama