Casamance: Affaire Omar lamine Badji, l’état du Sénégal soupçonné de jouer la diversion.
Tout porte à croire que le régime actuel du Sénégal est très impliqué dans l’assassinat du l’ancien président du conseil régional de Ziguinchor en fin décembre 2006. En effet, cette affaire a connu un premier jugement le 26 janvier 2006 dernier ou des voies pourtant essentielles ont été esquivées par le juge en charge du dossier, c’est la voie relatives aux véritables commanditaires et celle politique.
Au début de cette affaire qui a défrayé la chronique, le Mouvement des Forces Démocratiques de la Casamance était au banc des accusés mais dès les premières heures de l’enquête, il s’est avéré que le MFDC était loin d’être au cœur de cette affaire. La mort de principal ‘’troubadour’’ de l’affaire, le nommé Abba Diédhiou, probablement liquidé par la gendarmerie, a rendu très difficile la recherche de la vérité dans ce dossier dont le jugement du 26 derniers a révéré beaucoup de choses jusque là inconnues. Dans quelles circonstances est mort Abba Diédhiou ? Cette question n’a jamais trouvé de réponse car les autorités d’alors n’ont pas pris la peine de faire une autopsie pour éclairer la lanterne de ce qui était considéré comme un suicide pour quelqu’un qui était pourtant bien gardé par les pandores.
La date du procès serait choisie exprès par les autorités et au même moment, comme par hasard, des ministres de la République ont choisi la capitale sud du pays ou devait se tenir le procès pour des visites de travail. Lors de ces visites justement, presque toute la presse locale a été réquisitionnée, conséquence : aucun journaliste n’a pris part à cet acte de la justice. L’autre chose est le fait que le nom de l’actuel maire d’Oulampane soit cité comme faisant partie des personnes qui ont ouvertement menacé de mort Omar Lamine Badji. Ce procès a aussi permis de découvrir d’autres paramètres non négligeables qui renforcent la thèses selon laquelle l’affaire a été commanditée par des personnes jusque là tranquilles et non inquiétées.
Lors dudit procès, un des avocats de la défense selon des sources dignes de foi s’est interrogé sur l’absence manifeste des journalistes avant de regretter le fait notoire que les voies politiques et celles des véritables commanditaires ont été évités par le magistrat en charge du dossier. Pour ce dernier selon toujours nos informateurs, la non médiatisation de cette affaire est voulue et vivement souhaitée par des personnes tapies dans une certaine ombre ‘’politique’’.
Les parents et proches de feu Omar Lamine Badji ont été assez claires en affirmant lors d’une rencontre avec des journalistes que l’identification et la condamnation des personnes et de leurs complices qui ont ôté la vie à Oumar Lamine Badji ne suffit pas. Il reste maintenant à lever le voile ou le mystère sur l’identité des vrais commanditaires de cet assassinat. Pour le coordonnateur de l’anniversaire de la mort de l’ancien président du conseil régional de Ziguinchor, l’individu qui a préparé les personnes qui ont participé à l’acte ignoble depuis Ouniock, un village très proche de Sindian est jusque là inconnu. Cette personne était toujours encagoulée et a en personne participé à l’assassinat dans la nuit du 30 au 31 décembre 2006. Le deuxième fait inédit dans cette affaire est l’implication de personnes qui sont présentement à l’étranger et malgré des mandats d’arrêt internationaux, elles circulent toujours avec la liberté. Il s’agit entre autres d’Alain Alassana Diédhiou, un prêtre qui officiait dans la zone et qui se trouve présentement en France. Ce dernier serait très impliqué dans l’assassinat de l’illustre homme dont l’engagement et la détermination pour le retour de la paix et pour le développement de la Casamance sont toujours mis en exergue.
Toujour pour Seydou Badji, le porte parole de la famille Badji, il y a beaucoup de zones d’ombre dans ce dossier. La famille a cependant décidé de tout mettre en œuvre pour traquer les véritables commanditaires jusqu’à leur dernier retranchement.
Moussa Moïse Djiba (M2D)