Dans une parution des journaux en ligne : « Journal du Pays » et « Ajonews » datée du 1 septembre 2014, on pouvait lire un titre : « Pèlerinage des étudiants du Kekendo au cœur du MFDC ». Un titre qui apporta la frayeur au Sénégal mais rempli de joie les cœurs des populations du pays des rizières du Sud. Qui aurait cru, avait débuté cet article. Evidemment, ce fut une surprise même pour les Casamançais les plus avertis. Voir leurs enfants lever le voile, oser traverser toute cette marée noire pour mieux comprendre cette situation de crise qui bouleverse leurs vies et celles des populations du Sud.

Pour les parents, Ils avaient tous baissés les bras pensant que la politique de Dakar avait fini par noyer tous les fils authentiques de la Casamance. Aujourd’hui, vu la démarche patriote visant à affirmer et à légitimer l’identité Casamançaise tant usurpée par le Sénégal et ses alliées, ces jeunes ont vu leur rang grandir au jour le jour, les sympathisants et adhérents se signalent de partout. Pourtant ils étaient victimes de la désorientation et de l’intoxication médiatique des Sénégalais comme leurs ainées du MFDC. D’ailleurs, ces jeunes affirment que dans cette Casamance où, ils représentent 65% de la population donc nécessairement, une force vive de cette Nation victime de kidnapping et de politique néocolonialiste, personne ne peut les ôter du Mouvement des Forces Démocratique de la Casamance ni du combat pour la libération et l’émergence du pays des descendants « d’Invicta Felix », ce peuple qui a su se défendre glorieusement devant les envahisseurs Portugais, Anglais et Français avant de se donner à fond (en homme comme en nourriture) pour la libération de la France : ingrate puissance colonisatrice.

La commémoration du huitième anniversaire du rappel à Dieu de la voie de la Casamance : l’Abbé Augustin Diamacoune Senghor a permis encore une fois de plus à ces jeunes soucieux du devenir de la Casamance de montrer leur engagement dans ce combat pour la libération et l’émergence de leur pays. En plus d’une banderole dont le fond est constitué du drapeau de leur terre natale, ils ont confectionnés des dépliants qui retracent un peu les débuts du conflit entre le Sénégal et la Casamance mais aussi ils sont revenus sur la vie et l’œuvre du Messie Libérateur « l’Abbé Augustin Diamacoune Senghor », source d’unité et d’entente de ce peuple opprimé et oublié.

Quelqu’un disait : tant que les lions n’auront d’historien pour raconter leurs histoires, les récits de chasses continueront toujours de faire les éloges des chasseurs.

Comme pour dire du temps où les Casamançais n’avaient pas d’hommes habiles pour défendre leur histoire, tout était à la merci du Sénégal, aujourd’hui finit ce temps et les consciences se sont enracinées dans la vérité de la trajectoire historique de ce peuple multidimensionnelle, voilà que petit à petit, même les contrés les plus lointaines s’imprègnent peu à peu de la situation de cette Casamance.

Est-ce un rêve pour ce peuple ? s’interrogèrent nombreux d’entre les anciens même s’ils restent convaincus qu’un jour arrivera où la vérité jaillira pour ainsi permettre à cette belle terre de recouvrer son indépendance nationale.

A quand s’écrièrent les plus jeunes ? Car étant nés et ayant grandi dans ce conflit, pire ayant subi toutes les atrocités de cette guerre imposée par le Sénégal. Aujourd’hui, dans un élan de solidarité, de fraternité et d’appartenance à un destin commun, ils se regroupent, s’organisent pour booster toutes les énergies positives possibles pour arriver à mettre fin à ce conflit et ainsi arriver à la fameuse phrase tant chérie par l’Abbé Augustin Diamacoune Senghor :

Vive la Casamance Libre et Indépendante.

Savez-vous ce qu’il y-a dans ce compagnonnage avec le Sénégal ?

La traitrise, le mensonge, la discrimination, la diabolisation, en sommes : toutes les abominations que l’humanité affirme ignorée.

Savez-vous ce qu’il y-a dans l’indépendance ?

La liberté d’être soi-même chez soi et de gagner son mérite sans triche, le sentiment de vivre pleinement sa condition d’homme sur terre, en sommes : des lendemains meilleurs sur la terre de nos ancêtres pour tous les dignes fils de nos valeureux et dignes prédécesseurs qui se sont illustrés avec éthique et humanisme devant les autres peuples du monde.

Baba