Casamance: Histoire de la déportation des 60 jeunes casamançais présentés comme combattants répentis du MFDC
Il y a quelques jours, le Journal du Pays avait publié un article faisant cas d’une soixantaine de jeunes casamançais recrutés et envoyés à Dakar où ils sont présentés comme étant des combattants auto démobilisés et dont il faut aider à pouvoir très vite se réinsérer dans le tissu social.
Le Journal du Pays a continué à mener des investigations pour connaître les tenants et les aboutissants de cette rocambolesque histoire et voici la première partie du fruit des investigations.
1- Il est confirmé le fait que des jeunes ont été effectivement recrutés dans le Sindian et dans le Blouf pour être conduit à Dakar où ils sont présentés aux autorités comme étant des combattants auto démobilisés.
2- Les auteurs de cette opération sont nombreux. C’est en fait l’œuvre d’un grand réseau coordonné par l’Amiral Farba Sarr qui on le sait coordonne les renseignements sénégalais et qui travaille en étroite collaboration avec l’ONG Dialogue Humanitaire de Abass Ahmed SAED, Sant Egidio et le groupe de Amsatou Sow Sidibé.
3- Le principe de mise en œuvre du plan d’action pour la recherche de la paix en Casamance est désormais connu : Sant Egidio monopolisé par Salif Sadio, SAED qui pour le moment a échoué dans sa tentative de mettre la main sur César Atoute Badiate et qui s’est contenté de travailler avec Ibrahima Compass Diatta et Ansoumana Lamarana Sambou à travers une vaine de multiplication de séminaires à Sao Domingo sans succès et enfin Amsatou Sow Sidibé qui avait pour mission de s’occuper des populations civiles casamançaises.
4- Le schéma était bien tracé et sur le terrain il fallait combattre les autres facilitateurs. Le premier à abattre est Robert Sagna coordonnateur du GRPC, sur ce plan ils ont réussi puisque de manière officielle, le président Macky Sall a dessaisie Robert Sagna du dossier casamançais et lui a coupé de la fondation allemande Fredrich Ebert son principal bailleur de fond. Mais c’est sans compter la détermination de Monsieur Sagna de s’agripper dans ce « dossier casamançais » gouffre à milliards. Ce dernier a réussi à se trouver un bailleur américain afin de pouvoir finaliser son document « alternative à l’indépendance » élaboré sans l’implication du MFDC qui d’ailleurs est étonné de l’existence d’une telle initiative de la part de Robert Sagna qui tente de faire croire à l’opinion et surtout aux bailleurs que les combattants sont prêts à renoncer à lutte armée et ont renoncé à la revendication indépendantiste.
5- L’amiral Farba Sarr ayant reçu la bénédiction totale de Macky Sall de faire ce qu’il veut du dossier casamançais est entrain de suivre les pas du général Abdoulaye Fall. Il utilise des procédés très faux pour tromper l’opinion et se faire de l’argent.
6- C’est ainsi que pour obtenir de l’argent et faire croire que des choses avancent dans le cadre de la recherche de la paix, le groupe ou la faction d’Amsatou Sow Sidibé a mené cette opération de recrutement de jeunes diola issus des villages du fogny et du blouf qui ont été conduits à Dakar et Sangalkham où de petits emplois leur sont octroyés moyennant 50 000 F cfa par mois.
7- Ces jeunes sont essentiellement issues des villages de Diegoune et de Kagnarou.
8- Les recruteurs après les avoir convaincus sur la base de gros mensonges d’accepter de se rendre à Dakar, ils leurs ont posé ces conditions que voici :
– Voyager sans leur carte d’identité nationale sénégalaise
– Voyager sans apporter de vêtements et ne se limiter que sur les habits qu’ils ont portés
– porter de vieux habits
– Voyager sans apporter leurs portables
– Voyager sans avertir leurs familles.
– les jeunes de Kagnarou ont été transportés dans un camion fourgon.
9- Une fois à Dakar, ces jeunes ont été présentés comme étant des combattants dont les facilitateurs ont convaincu de quitter le maquis en contre partie d’une aide à leur réinsertion. Ils ont été ensuite reçus par une haute autorité sénégalaise qui leur a souhaité la « bienvenue » avant qu’on les fournisse:
– Des habits et chaussures
– Affectés des locaux en guise d’habitats
– Notifié chacun son lieu d’affectation et le salaire mensuel à gagner.
10- Pour la plus part, ces jeunes sont dit étonnés quand on les présentait comme étant des combattants démobilisés.
11- Dans les entreprises où ils travaillent, ils vivent une discrimination et une lourde stigmatisation. Ils souffrent du fait que les sénégalais n’hésitent pas ouvertement à les qualifier de rebelles.
12- Ils sont évités par les sénégalais qui voient en eux des hommes dangereux, des criminels bref, des sauvages surtout que certains d’entre eux ne parlent pas le wolof.
13- Beaucoup veulent rentrer chez eux, mais ils n’en n’ont pas la possibilité. Ils sont surveillés comme du lait au feu. A la limite ils sont devenus des prisonniers du Sénégal.
14- D’ailleurs ils ne peuvent pas regagner leur village en Casamance parce que dépourvus de carte d’identité et d’argent.
15- Ce genre d’opération est devenu habituel : on se souvient du groupe de Djibril Amansaou Badji qui était logé à la SOMIVAC de Ziguinchor. Une partie de ce groupe compose l’effectif des vigils du COUD. De Antoine Diamacoune, des 17 jeunes qui ont quitté le camp de Compass Diatta.
16- Mais pour cette fois, le MFDC se plaint du fait que les instigateurs de ce sale boulot aient menti en présentant leurs victimes comme des combattants du MFDC.
17- Le MFDC tient à préciser que :
– C’est un gros mensonge
– Qu’aucun combattant en activité ne fait partie de ce groupe
– Que c’est des jeunes désœuvrés qui ont été trompés
– Que c’est une combine entre Macky Sall et l’amiral Farba pour se faire de l’argent.
18- Si cela était vrai, les sénégalais grands et bons griots auraient fortement médiatisé un tel succès d’avoir réussi une opération d’exfiltration d’une soixantaine de jeunes combattants.
19- Ils n’auraient pas hésité à les présenter à la télévision et organiser un grand tapage médiatique.
20- Cela démontre un peu les grands mensonges des messieurs Casamance, les faux jeux et les astuces pour tromper l’opinion et pour surtout se faire de l’argent. Combien de millions ont –ils empochés pour la prise en charge totale de chaque jeune (habillement, hébergement, nourriture, salaire, soins sanitaires, confection d’extraits de naissance pour CNI etc.. )
21- Ils n’ont aucune gène de vivre sur le dos de ces jeunes, c’est une sorte de commerce à l’homme ; une sorte d’esclavage. C’est des négriers des temps modernes.
Le journal du pays reviendra dans la deuxième partie de ce feuilleton et vous livrera les noms des commanditaires de cette opération avec d’autres détails. Mais nous annonçons que les différentes factions du mouvement sont entrain de réfléchir sur la suite a donné à cette histoire.
Plus rien ne sera comme avant.
Kondiarama
samboune
Merci au JDP pour ces infos. je suis content et fier de nos journalistes pour ce grand travail d’investigations. Il faut continuer dans cette lancée et surtout dénoncer toutes les mauvaises pratiques des messieurs Casamance. Trop c’est trop. c’est grave comme pratique et il faut que cela cesse.
Kankouran, Fambondy, préparez vous démolire les organisateurs de cette sale opération.
Vive la lutte, vive la Casamance libre et A bas les facilitateurs.
Nianthio
Jarama Kondiarama, Très riche enquête! Force est de reconnaître qu’avec tout ce que le Sénégal a fait du mal à la Casamance depuis 1947 après l’assassinat de Victor Diatta, la Casamance n’a pas rompu. Fier suis je d’être casamançais.
Awagna2000
Toutes mes félicitations le Journal du pays dans l’attente de la lecture des parties restantes.
Vive la Casamance indépendante
Koumpo Boudodi
je considère le Sénégal comme un pays criminel. jugez en:
COLONISATION- EXPLOITATION-MASSACRE-VIOLS- TUERIES- ASSASSINATS-EMPRISONNEMENT-INJUSTICE- COMPLOT NAUFRAGE DU BATEAU JOOLA- LA DEPORTATION-TOUT CECE CONTRE LA CASAMANCE. IL EST GRAND TEMPS QUE LA COUR PENALE INTERNATIONALE SE SAISISSE DU DOSSIER DE LA CASAMANCE