Burkina Faso: le solaire pour réduire le déficit énergétique
Le Burkina Faso, pays pauvre mais ensoleillé d’Afrique de l’ouest, où l’écrasante majorité de la population n’a pas accès à l’électricité, va construire plusieurs centrales solaires pour réduire son important déficit, a-t-on appris lundi auprès de l’entreprise nationale d’électricité.
Quelque 84% des Burkinabè n’ont pas accès au courant, a déclaré François de salle Ouédraogo, le directeur général de la Société nationale d’électricité (Sonabel). Ce déficit n’est pas lié à un problème de planification, c’est parce qu’on n’a pas les ressources pour mettre en place les ouvrages, a-t-il déploré, ajoutant que la recherche de financements auprès de bailleurs étrangers ralentissait les programmes de construction.
Une première centrale d’une capacité de 33 mégawatts, la plus puissante d’Afrique de l’ouest, selon M. Ouédraogo, sera construite en banlieue d’Ouagadougou, pour un coût de 70,5 millions d’euros. L’infrastructure, prévue pour entrer en fonction en 2016, sera cofinancée par l’Union européenne, la Banque européenne d’investissement et l’Agence française de développement, a-t-il précisé.
L’Etat a par ailleurs finalisé un appel d’offre pour construire en Partenariat public privé (PPP) cinq unités de 10 MW chacune, a fait savoir le dirigeant de la Sonabel. Une entreprise minière canadienne implantée au Burkina Faso bâtira de son côté une centrale de 20 MW, tandis qu’un site pouvant produire 1 MW est en cours de construction, financé par Taïwan, avec qui le Burkina Faso demeure l’un des rares pays africains à maintenir des relations diplomatiques.
Saliou Cissé