Le copilote du vol Germanwings qui s’est écrasé mardi avec 150 personnes à bord a actionné volontairement les commandes de descente, a annoncé jeudi le procureur de Marseille. Ce geste peut être analysé « comme une volonté de détruire » l’avion.

Alors que le commandant de bord avait quitté le cockpit et cherchait à y rentrer, « l’interprétation la plus plausible, la plus vraisemblable pour nous est que le copilote, par une abstention volontaire, a refusé d’ouvrir la porte de la cabine de pilotage au commandant de bord et a actionné le Bouton commandant la perte d’altitude », a déclaré Brice Robin lors d’une conférence de presse.

Le procureur a précisé qu’il avait agi ainsi « pour une raison qu’aujourd’hui nous ignorons totalement, mais qui peut s’analyser comme une volonté de détruire cet avion ». Brice Robin a précisé que le copilote n’avait prononcé aucun mot. Il a ajouté que le copilote de nationalité allemande, n’était « pas répertorié comme terroriste« .

Le New York Times avait annoncé plus tôt que l’un des deux pilotes de l’Airbus A320 avait quitté le cockpit et n’a pu y retourner avant la chute de l’avion, rapporte jeudi une source proche de l’enquête. Le début du vol était apparemment habituel.

« Au début du vol, on entend l’équipage parler normalement, puis on entend le bruit d’un des sièges qui recule, une porte qui s’ouvre et se referme », écrit le journal, citant une source proche du dossier.

Ibou Camara /AT